Flexibilité et diversification deviennent les arguments majeurs pour attirer l’épargne de long terme des particuliers. L’offre de fonds patrimoniaux flexibles s’est enrichie au fil des années car cette orientation répond à un réel besoin, mais les performances ne sont pas toujours au rendez-vous, signe de la difficulté de la tâche.
Quel défi ! Depuis la crise des subprimes aux Etats-Unis en 2007, l’encours des fonds ouverts de droit français ne cesse de décliner. La décrue des OPCVM monétaires s’explique aisément par l’absence de rémunération de cette catégorie offerte par des taux de court terme proches de 0 % avant frais de gestion. En revanche, pour les supports de long terme, la lettre de l’Observatoire de l’épargne publiée par l’AMF en décembre dernier met en exergue un manque de confiance des épargnants dans les marchés financiers en raison des fortes baisses du cours des actions par trois fois depuis le pic de l’an 2000.
De toute évidence, les produits proposés par les gestionnaires n’ont pas encore réussi à convaincre la majorité des épargnants, toujours enclins à privilégier les livrets d’épargne et les contrats d’assurance vie en euro. Pour Frédéric Picard, il convient de réfléchir à l’offre produits et aux messages que l’on adresse aux investisseurs. A cet égard, les fonds flexibles semblent constituer un excellent compromis. En revenant aux fondements de la gestion collective, c’est-à-dire en rendant les marchés boursiers accessibles au plus grand nombre en concevant une offre de fonds diversifiés, souples, capables de limiter les chocs de marché, les gestionnaires reconstituent chez les épargnants la capacité de résistance psychologique nécessaire pour affronter la volatilité. Et entrer sur ces marchés permet d’améliorer la rémunération de l’épargne. Ainsi, de 1988 à mi-2013, les actions de pays industrialisés extériorisent, dividendes réinvestis, un rendement réel de 6,6 % par an malgré les différentes crises traversées.