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Eric Pinon et Philippe Setbon, AFG

"L’AFG a adopté une position ferme en faveur d’un hard Brexit entraînant ipso facto la perte du passeport européen."

Publié le 19 octobre 2017 à 12h48    Mis à jour le 24 octobre 2017 à 10h43

Propos recueillis par Catherine Rekik

"La place parisienne reste pénalisée, en raison notamment de l’instabilité fiscale."

Quelle est la position de l’AFG sur la réforme fiscale de l’épargne ?  

Eric Pinon. La fiscalité de l’épargne est un sujet sur lequel l’AFG a beaucoup travaillé ces derniers mois. Nous avons consulté nos adhérents et créé un groupe de travail qui a rendu un rapport sur le sujet [«Fiscalité de l’épargne : une fiscalité remise à l’endroit pour inciter les épargnants à financer l’économie» – ndlr]. Nous nous réjouissons de voir que certaines de nos propositions ont retenu l’attention. 

Nous avons d’emblée pris position en faveur du prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou «flat tax» de 30 % sur les intérêts, les dividendes et les plus-values. Cette mesure sera appliquée à partir du 1er janvier 2018, mais les PEA, PEA-PME et contrats d’assurance vie inférieurs à 150 000 euros, soit l’essentiel des contrats existants, en seront exemptés. 

Nous pensons que cette mesure va enfin permettre une prise de risque plus importante par une partie de la population qui était, jusqu’à aujourd’hui, lourdement taxée sur les valeurs mobilières.

 

Pensez-vous que cela incitera vraiment les épargnants à investir dans les actifs risqués et les actions en particulier ? 

Eric Pinon. L’investissement dans les actions est toujours perçu comme un risque, alors que les épargnants/investisseurs auraient intérêt à se tourner vers des solutions d’épargne plus dynamiques.

Philippe Setbon. La «flat tax» devrait en effet favoriser l’investissement direct dans les valeurs mobilières même si elle reste supérieure à la moyenne européenne. Elle est cependant le signe d’une vraie volonté de réorienter l’épargne vers l’économie réelle. Et, pour ce faire, la gestion collective est le meilleur vecteur. 

Depuis les crises successives que nous avons connues, les particuliers ne sont plus convaincus de l’intérêt d’investir dans les actions et sont souvent tentés de le faire après que les marchés ont beaucoup monté. Mais il n’y a pas qu’eux qui achètent au plus haut et vendent au plus bas. L’application des nouvelles règles prudentielles conduit les investisseurs institutionnels à faire de même. A cet égard, le décret récemment publié sur les placements des caisses de retraite ne va pas du tout dans le bon sens, et l’AFG poursuit son combat pour que ce texte soit amendé.

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