Diplômé de l’ISG, Benjamin Biard a commencé sa carrière chez Société Générale avant de rejoindre en 2006 les équipes commerciales de Tocqueville Finance et OTC AM. Il est nommé directeur de la distribution France de Tocqueville Finance en 2009. En mars 2012, il rejoint Amiral Gestion en tant que directeur du développement, il est désormais directeur général délégué en charge du développement et du marketing d’Amiral Gestion depuis 2013.
Amiral Gestion a été créée il y a quelques années déjà, mais son développement s’est considérablement accéléré depuis trois ans. Comment l’expliquez-vous ?
En effet, Amiral Gestion a été créée en 2003 par François Badelon et Julien Lepage, mais elle a connu une forte accélération de sa croissance à partir de 2012. Entre 2012 et 2016, les encours sont passés de 280 millions à 2,5 milliards d’euros.
La fidélité des équipes aux valeurs de la maison est sans doute une des raisons de l’accélération de la croissance. Parmi ces valeurs figure en bonne place l’équité entre les actionnaires et les porteurs de parts des fonds. Les intérêts de l’équipe de gestion et des clients sont parfaitement alignés. Dans la société, tout le monde est impliqué, tous les collaborateurs sont associés au capital et investis dans les fonds. C’est ce qui a permis de recruter des personnes de qualité.
Parmi nos autres piliers, il y a aussi notre philosophie de gestion fondée sur la value : des achats d’actifs décotés mais de qualité. Cette philosophie a évolué d’un modèle purement quantitatif à un modèle plus qualitatif après 2008.
Enfin, dès l’origine, François Badalon et Julien Lepage ont souhaité mettre en place une organisation originale : la gestion en sous-portefeuilles. Elle permet à chaque membre de l’équipe de gestion d’investir dans sa poche comme il le souhaite, à condition qu’il ait respecté le processus d’investissement et répondu à toutes les questions. Chez Amiral Gestion, sous réserve de bien respecter le processus de gestion, les gérants jouissent d’une grande marge de manœuvre, ce qui explique le faible turn-over dans l’équipe. Comme les gérants sont également porteurs de parts, ils sont sensibles à ce que chacun fait et se challengent beaucoup les uns les autres.