Largement privilégiée parmi les placements financiers, l’assurance vie traverse une phase d’adaptation à un nouvel environnement monétaire et financier. Les unités de compte devraient voir leur rôle prendre de l’ampleur, mais leur succès commercial butte sur le conservatisme des investisseurs finaux.
Les unités de compte sont bien positionnées pour servir d’alternative au fonds en euro, mais elles ne suscitent pas encore de véritable engouement. Habitués à investir dans un support bénéficiant de la garantie de la compagnie d’assurances et de la signature de l’Etat, l’actif général des assureurs étant majoritairement investi en OAT, les particuliers restent fidèles au bon vieux contrat en euro. D’autant plus que trente années de baisse des taux d’intérêt ont permis de constituer des portefeuilles au rapport rendement/risque imbattable. Dans un tel environnement, les investisseurs tardent naturellement à opter en faveur d’unités de compte dont ils craignent une baisse de la valorisation lorsqu’ils auront besoin de récupérer leurs avoirs. A cet égard, les soubresauts traversés par les marchés financiers l’année dernière ne pouvaient que les conforter dans leur frilosité. Ainsi, en 2016 la baisse des versements aux contrats d’assurance vie touche autant les unités de compte (en recul de 400 millions d’euros) que les contrats en euro (- 500 millions).
Pourtant, les unités de compte pourraient bien voir enfin leurs mérites reconnus par un plus grand succès commercial. Tout d’abord, elles bénéficient maintenant d’une commercialisation plus active par l’ensemble des réseaux de distribution en raison de l’érosion du rendement du contrat en euro. En outre, qu’ils soient filiales de compagnies d’assurances ou non, les gestionnaires développent des offres de fonds à même de couvrir...