Dominique Carrel Billiard est diplômé d’HEC et titulaire du MBA de la Harvard Business School. Il a effectué le début de sa carrière au Crédit Commercial de France puis au sein du cabinet de conseil McKinsey, où il est devenu directeur associé, avant de rejoindre AXA Investment Managers, où il a occupé de 2006 à 2013 la fonction de directeur général. Il est depuis avril 2014 directeur général de la Financière de l’Echiquier.
Après avoir dirigé une société de gestion affichant plusieurs centaines de milliards d’encours, vous avez pris la direction générale d’une boutique gérant 8 milliards d’euros. Comment avez-vous appréhendé cette transition ?
Je me suis d’abord attaché à comprendre la philosophie d’investissement de la maison. La Financière de l’Echiquier est un investisseur doté d’une personnalité très affirmée, très claire et bien documentée. C’est un investisseur actif, voire hyperactif, de conviction – chaque ligne en portefeuille peut être expliquée par le gérant –, concentré, qualitatif et ultra-discipliné car les processus d’investissement sont codifiés. Cette philosophie s’applique au financement des entreprises cotées, en obligations ou en actions, dans un large univers d’investissement.
Votre fonction en tant que directeur général à la Financière de l’Echiquier est-elle très différente de celle que vous avez exercée par le passé ?
Par le passé, j’ai été directeur général d’un groupe mondial, filiale d’un assureur, avec un focus très institutionnel et un large éventail d’expertises. Dans une société comme la Financière de l’Echiquier, l’activité est très axée sur le particulier via la distribution spécialisée. Aujourd’hui, nos encours sont répartis à 75 % dans la distribution et à 25 % auprès des investisseurs institutionnels. J’exerce aujourd’hui une autre facette du métier, plus opérationnelle.
Intégrer une société de gestion entrepreneuriale dotée d’une forte culture d’entreprise, façonnée par la personnalité du fondateur, ne semble pas être un choix évident. Quelle a été votre motivation ?
En sortant d’un grand groupe, j’étais tenté par un projet entrepreneurial sans pour autant partir de zéro. Du côté de la Financière de l’Echiquier, le moment correspondait au souhait de Didier Le Menestrel de donner une nouvelle...