"Notre modèle de distribution centralisée a des vertus : plutôt que de pousser des produits, il nous permet d’être orientés solutions et de répondre au profil de risque des investisseurs et à leurs exigences de rendement."
Vous êtes à la tête de Natixis Investment Managers (Natixis IM) depuis dix-huit mois. Quelle est votre feuille de route ?
Je suis arrivé en février 2017. Je n’avais jamais travaillé dans l’industrie de la gestion d’actifs, mais je pense que ce poste a été proposé au Québécois que je suis, au profil un peu atypique, notamment en raison de la nature, elle aussi atypique, de notre business model et de son côté franco-américain. J’ai pris la tête d’une société en bonne santé, bâtie sur un modèle multi-affiliés, qui contrôle ou possède à 100 % ses affiliés. Nos sociétés de gestion sont autonomes dans leur processus de gestion et dans leur philosophie d’investissement. Chacune a un profil et des expertises spécifiques, mais toutes partagent une caractéristique commune : la mise en œuvre d’une gestion active pour générer de la performance. Chaque société de gestion apporte quelque chose à Natixis IM, et réciproquement. Au-delà d’une distribution centralisée, nous pouvons par ailleurs leur apporter des fonds pour lancer des nouveaux produits, contribuer aux fonctions support et superviser la gestion des risques et la conformité. Natixis IM se distingue de ses concurrents car aucun n’a exécuté ce modèle multi-affiliés à une telle échelle et de façon aussi internationale.
Je dirais donc que, à mon arrivée, la feuille de route s’inscrivait dans la continuité et le développement de ce modèle, et qu’avec mes équipes nous nous efforçons de le rendre plus lisible et de lui donner plus de visibilité.
Vous parlez de distribution centralisée. Et pourtant, les marchés sont très différents en France et aux Etats-Unis…
Non, en effet, la structure de notre distribution centralisée pour ces deux marchés est très différente....