Raphaël Elmaleh a fondé Keren Finance en janvier 2001. Titulaire d’un DEA monnaie, banque, finance, il gère les fonds Keren Patrimoine et Keren Corporate. Il a construit son expérience de gérant au sein de diverses institutions financières françaises et étrangères (Banques Populaires, Union Bancaire Privée).
Vous avez créé la société de gestion en 2001. Comment a-t-elle évolué ces dernières années ?
Après une expérience dans la banque en France et en Suisse, dans la gestion actions, j’ai souhaité créer ma société de gestion. Keren Finance a reçu son agrément en janvier 2001, et le premier fonds sur les actions françaises a été lancé en août 2001. Trois ans plus tard, nous avons gagné un premier prix de gestion, ce qui nous a permis d’acquérir de la visibilité auprès des conseillers en gestion de patrimoine et de référencer nos fonds sur les plateformes. Nous avons également commencé à étoffer l’équipe. Grâce à son expertise sur les valeurs moyennes, Keren Finance a reçu par la suite d’autres prix dans une période de surperformance de la classe d’actifs entre 2002 et 2007. A l’époque, nous avions très peu de gestion privée et une gamme de fonds uniquement sur les actions. Quand la crise a éclaté, nous n’avions aucune alternative à proposer à nos clients. Ce qui a entraîné une forte baisse de nos encours – deux tiers des 350 millions d’euros atteints en 2007 –, une restructuration et une évolution du capital de la société.
Comment avez-vous rebondi dans un environnement de marché aussi difficile ?
2008 a marqué un tournant qui nous a amenés à repenser notre offre de gestion. Notre expertise reposait sur la bonne connaissance du monde des entreprises et sur notre proximité avec lui. Nous avons donc réfléchi à une offre de fonds d’obligations corporate. A l’époque, les écarts de spread étaient considérables, et il y avait peu d’analystes ayant une approche dynamique des obligations d’entreprises. La plupart de ceux qui suivaient la classe d’actifs...