En quoi consiste l’approche de gestion de « collective alpha », dont vous vous revendiquez ?
La gestion active a beaucoup été remise en question ces dernières années et, depuis 2014-15 beaucoup d’investisseurs se tournent vers la gestion passive. Ce phénomène n’a fait que s’accélérer depuis. Les investisseurs reprochent à la gestion active trop de cyclicité dans la génération d’alpha, à cause de toute une série de biais de style (croissance versus value) et de comportement. Ajoutons à cela qu’elle est de plus en plus édulcorée et pénalisée par ses frais… Nous avons voulu développer une approche qui capitalise sur les avantages de cette gestion mais qui soit quantitative et disciplinée afin de réunir le meilleur des deux mondes. Cela consiste à reposer sur l’intelligence collective en investissant dans les plus fortes convictions communes des meilleurs gérants.
En pratique, comment constituez- vous les portefeuilles de vos fonds ?
Nous pilotons quatre stratégies, dont deux sont répliquées dans des fonds, celles sur les grandes capitalisations européennes (AIS Venn Collective Alpha Europe) et américaines (AIS Venn Collective Alpha US). Pour chacune d’entre elles, nous commençons par identifier un panel de gérants fondamentaux. Nous sélectionnons des gérants avec de fortes convictions, capables de s'éloigner des indices et avec une approche du marché coté proche de celle du private equity. Ainsi leur active share moyenne s’élève à 90 % contre environ 50 % pour le marché. Nous veillons à couvrir le spectre de la value comme de la croissance. Sur le marché américain, cela représente 49 gérants, et 27 pour les actions européennes. Ensuite,...