Sociétés de gestion

Les atouts des fonds patrimoniaux

Publié le 27 avril 2015 à 9h54

Propos recueillis par Catherine Rekik

Les fonds patrimoniaux laissent une grande marge de manœuvre au gérant afin d’obtenir une performance dans la durée tout en préservant le capital. Sous cette appellation se cachent pourtant des produits ayant des profils de risque très variés. Dans l’environnement actuel, Funds s’interroge sur la pertinence d’être investi dans ce type de fonds. • Quelles sont les attentes des investisseurs ? • Comment choisir son fonds dans un univers aussi large ? • Faut-il privilégier les fonds patrimoniaux dits «flexibles» dans les périodes de volatilité ? • Le recours à plusieurs fonds patrimoniaux assure-t-il une meilleure performance des portefeuilles ?

Quelle est votre définition de la gestion patrimoniale ?

Antoinette Valraud, responsable de la gestion taux France, Generali Investments Europe,

La gestion patrimoniale a pour objectif la préservation du capital. C’est une gestion qui peut bénéficier de plusieurs moteurs de performance. Dans le cas du fonds que nous gérons, les obligations souveraines et le crédit représentent environ 70 % du portefeuille et notre poche actions peut aller de 0 à 30 %. Le gérant peut ainsi bénéficier des performances des différentes classes d’actifs et se positionner en fonction des environnements économiques et de marché. 

L’équipe de taux basée à Paris sélectionne les obligations avec l’aide de l’équipe de recherche crédit interne. Gérer la poche actions en multigestion nous permet d’aller chercher les meilleures compétences où qu’elles soient et de constituer une poche diversifiée en termes de style de gestion et de philosophie d’investissement, en fonction de nos convictions du moment.

 

Christian Ginolhac, président, Gaspal Finance,

L’allocation d’actifs est le principal moteur de performance à long terme d’un portefeuille. Différentes études menées sur des fonds de pension montrent qu’elle contribue à hauteur de 70 à 80 % à la performance. Un fonds patrimonial permet de déléguer cette allocation d’actifs à un gérant. C’est la raison pour laquelle il s’adresse en priorité à la clientèle privée, qui va bénéficier de cette diversification de son portefeuille et des compétences de la société de gestion en matière d’allocation d’actifs. 

La gestion patrimoniale a un caractère conservateur, l’objectif étant de réaliser des performances relativement stables dans le temps, avec un niveau de risque qui convient aux investisseurs. Le talent du gérant consiste à se positionner sur la bonne classe d’actifs au moment opportun en fixant des règles de répartition qui varient dans le temps. 

La gestion patrimoniale est sans doute la gestion la plus accomplie, puisqu’elle recouvre l’ensemble des classes d’actifs. 

 

Alain Guélennoc, responsable de la gestion taux et institutionnelle, Federal Finance,

La gestion patrimoniale via un OPCVM a pour objectif la valorisation optimale d’un patrimoine financier à moyen terme. Elle veille donc en permanence à adapter le niveau de risque du portefeuille à la configuration des marchés financiers.

Cela se fait via une allocation d’actifs qui doit être flexible : exposition du portefeuille pour tirer parti des hausses et protection lorsque des baisses peuvent intervenir.

Cette gestion patrimoniale fait appel à plusieurs compétences en gestion d’actifs, mais c’est l’allocation stratégique et tactique qui en est le principal moteur de performance et de différenciation. Pour autant, le stock picking ne doit pas être négligé car il contribue également à la performance et participe à la construction du portefeuille.

Cette promesse de préservation du capital doit-elle être comprise sur une longue période ?

Christian Ginolhac

La performance se crée dans la durée, lorsque le gérant parvient à capter les hausses de marché tout en limitant les baisses dans les phases de correction. La plupart des fonds patrimoniaux cherchent avant tout à limiter les baisses, quitte à ne pas capter toute la hausse des marchés. La gestion patrimoniale est, par nature, plus conservatrice qu’une gestion sur les actions, par exemple, pour laquelle l’investisseur attend que le gérant soit pleinement investi sur la classe d’actifs. 

Il existe différentes façons d’atteindre cet objectif de préservation du capital. Certains fonds utilisent des couvertures avec des produits dérivés pour se protéger des baisses de marché. Dans notre cas, nous avons choisi de sortir des marchés auxquels nous estimons qu’il ne faut pas ou plus être exposé. Ce choix repose sur l’idée que les couvertures ne sont jamais parfaites, mais que les arbitrages amènent à avoir une réflexion sur ce qu’il faut vendre en priorité. Ces dix dernières années, nous avons construit notre performance en faisant varier l’exposition aux actions entre 25 et 75 %. A cheval sur 2008-2009 et 2011-2012, notre fonds n’a pas subi de perte. 

 

Antoinette Valraud

Depuis sa création, le fonds GF Fidélité a toujours eu une performance positive, à l’exception de 2008 et 2011, où les pertes ont été limitées. L’avantage de cette gestion patrimoniale est de pouvoir intervenir sur la classe d’actifs obligataire en direct via le marché primaire et secondaire. Sur la partie actions, nous intervenons via une sélection de fonds, ce qui nous permet d’avoir accès à différents marchés et de diversifier notre sélection. Tout au long du cycle économique, nous pouvons nous positionner sur les géographies que nous privilégions et compenser ainsi les faiblesses de certains marchés. Cette approche permet de limiter la volatilité à la baisse.

 

Alain Guélennoc

Notre gestion s’appuie sur trois compétences distinctes. Le gérant principal s’occupe de l’allocation globale du fonds et de son exposition au risque. Cette gestion overlay permet de pondérer la part actions et de déterminer la sensibilité aux taux d’intérêt. Sur notre fonds, l’exposition en actions peut varier entre 10 et 70 % : elle est pilotée via des contrats «futures» ou des stratégies optionnelles qui permettent d’atténuer les chocs de marché. 

Au-delà de cette gestion overlay, deux gérants – actions et obligations – s’occupent de la partie stock picking. Leur mission est de faire de l’allocation sectorielle et de sélectionner les valeurs de façon à battre leur benchmark. Cette organisation permet donc d’avoir trois moteurs de performance et assure une certaine sécurité dans la gestion. 

Pour les clients, ces différents moteurs de performance ou techniques de gestion sont-ils facilement compréhensibles ?

Alain Guélennoc 

La performance est le secret de la réussite auprès des clients. Si la performance n’est pas au rendez-vous, c’est la sanction ! Nous pouvons distinguer deux types de clients : les clients patrimoniaux avisés, qui vont s’intéresser au processus de gestion et s’assurer que le fonds répond bien à leurs objectifs de placement, et les clients conseillés par un CGP dans le cadre d’une allocation globale d’actifs. Ces derniers vont moins entrer dans les détails du processus de gestion, mais plutôt s’appuyer sur la performance et la volatilité du fonds. De façon générale, nous constatons que le maître mot aujourd’hui est la flexibilité. Sur ce type de fonds, le gérant est vraiment attendu sur sa capacité à résister aux mouvements contraires des marchés. 

Un fonds patrimonial doit-il, par définition, être flexible ?

Alain Guélennoc  

Les fonds patrimoniaux doivent effectivement avoir une grande flexibilité. Sans cette flexibilité, l’objectif de préserver le capital sur un horizon de placement donné semble difficilement réalisable. 

 

Antoinette Valraud

La flexibilité est nécessaire pour pouvoir profiter de la hausse et éviter certaines baisses de marché. La poche actions peut, par exemple, être ramenée à 0 % dans un contexte de marché difficile. Cette flexibilité d’investissement sur différents types de marchés – actions, obligations – et différentes géographies permet de limiter la baisse. Nous avons également la possibilité d’être en cash ou d’investir dans des obligations investment grade ou des emprunts d’Etat quand l’équipe de gestion estime que la situation devient plus risquée. La flexibilité est donc nécessaire. De plus en plus de fonds se qualifient de patrimoniaux avec des approches conservatrices. En réalité, ils ne peuvent investir que dans une seule classe d’actifs ou dans une seule zone géographique. 

Depuis le 9 mars, le quantitative easing a entraîné un resserrement des spreads obligataires et un aplatissement des courbes de taux. Dans ce contexte, nous avons la possibilité de faire évoluer la sensibilité du fonds et de nous couvrir contre une hausse potentielle des taux. Nous avons toute la palette de stratégies à notre disposition pour préserver le capital.

Comment avoir un bon couple rendement/risque dans cet environnement ?

Antoinette Valraud 

Il faut être proactif et intervenir rapidement sur les marchés. Après la hausse des marchés actions et obligataires, nous avons pris des bénéfices pour éviter les trous d’air et pouvoir ainsi profiter de meilleurs points d’entrée. 

 

Alain Guélennoc

Nous évoluons dans une situation particulière et inédite avec le quantitative easing de la BCE. Notre flexibilité ne peut s’exercer que si nous avons de la liquidité et la capacité de couvrir nos portefeuilles. Il y a une tendance aujourd’hui à aller chercher du rendement via des produits relativement complexes. Or, je pense que le gérant doit avoir à tout moment une possibilité de retrait en cas de fluctuations importantes sur les marchés. Pour être réactif, il faut de la liquidité. 

 

Christian Ginolhac

Dans les marchés actuels, les investisseurs sont condamnés à prendre plus de risque pour avoir du rendement. La question est de savoir combien de temps la situation va perdurer. J’ai le sentiment que, en Europe et au Japon, les banques centrales vont continuer à injecter des liquidités. Les Etats-Unis sont quant à eux dans la dernière phase de cette politique monétaire accommodante. La Fed semble cependant repousser ce moment de vérité, qui risque d’être difficile pour les marchés. A court terme, je ne vois pas de risque majeur tant que nous aurons ces politiques accommodantes. 

Notre fonds patrimonial est à plus des deux tiers investi dans les actions. Il y aura sûrement quelques prises de bénéfices sur les marchés européens dans les prochaines semaines, mais je ne pense pas que ce sera d’une ampleur telle que nous aurions le temps de nous repositionner. 

Par ailleurs, depuis quelques mois, nous avons introduit une nouvelle classe d’actifs dans notre gestion : les devises. Jusqu’à récemment, le change n’était pas une composante très intéressante pour un investisseur européen. Depuis neuf mois, avec l’inversion des politiques monétaires entre les Etats-Unis et l’Europe, l’euro s’est déprécié par rapport au dollar, ce qui a libéré des opportunités de gain en jouant cette baisse. Cette poche représente 15 % du fonds. Comme nous ne sommes pas spécialistes du change, nous avons cherché des compétences chez des gérants de fonds d’obligations internationales ayant une gestion active des devises ayant fait leur preuve. 

Aucun gérant n’est à l’abri d’une catastrophe qui, par définition, est imprévisible. Etre bien diversifié et en adéquation avec le risque que les clients sont prêts à prendre constitue la seule protection contre les événements inattendus. 

L’offre de fonds patrimoniaux est aujourd’hui très importante. Comment l’investisseur peut-il s’y retrouver et faire son choix dans un univers aussi large ?

Christian Ginholac 

Il y a une dizaine d’années, l’offre de fonds patrimoniaux était très limitée. La gestion diversifiée n’était pas à la mode avant la crise de 2008 ! L’important est de bien comprendre quels sont les risques que peut prendre le gérant du fonds. Tous les gérants n’ont pas les mêmes limites sur les différentes classes d’actifs. 

 

Alain Guélennoc

Nous sortons d’une période durant laquelle la gestion benchmarkée était plébiscitée. Aujourd’hui, on revient sur ce qui fait la force de la gestion : l’allocation d’actifs. Le client qui souscrit à ce type de fonds doit avant tout analyser l’équipe de gestion, sa capacité à connaître les marchés et à bien les appréhender. Il faut observer la taille de l’équipe, le track record et les actifs gérés. Sur un fonds patrimonial, le couple rendement/risque sur une longue période est une donnée importante tout comme la capacité à préserver le capital sur la durée minimale de détention conseillée. 

Antoinette Valraud

La flexibilité est un élément important – ainsi que la capacité à être diversifié –, car elle permet de se protéger contre la baisse et de capturer différentes sources de rendement. Le track record de l’équipe de gestion et sa stabilité sont aussi des éléments à prendre en compte. Enfin, il faut porter une attention particulière au processus de gestion, qui est souvent décisif. 

 

Christian Ginolhac

Une fois que l’investisseur a analysé tous les éléments techniques, il me semble que le track record de l’équipe de gestion est le critère principal. L’offre est très large et comporte beaucoup de fonds très récents qui n’ont pas encore démontré leur capacité à passer les crises. Il est rassurant pour un client de savoir que des équipes de gestion ont réussi sur longue période à gérer les phases de hausse et de baisse des marchés. 

Nous sommes arrivés à la fin du grand cycle de la baisse des taux qui constituait un soutien sur les marchés. Cette baisse continue depuis plus de vingt-cinq ans et a été un moteur de performance très fort, mais nous allons devoir vivre bientôt sans. A l’avenir, les taux remonteront et cette perspective compliquera à la fois la gestion des obligations et des actions. 

Quelle est la place d’un fonds patrimonial dans un portefeuille ?

Antoinette Valraud 

Etre investi dans plusieurs fonds patrimoniaux peut donner le sentiment d’être bien diversifié. C’est sans doute trompeur, car l’investisseur peut avoir choisi des fonds ayant des stratégies similaires. Il peut être astucieux de se limiter à un ou deux fonds bien sélectionnés, correspondant à des critères patrimoniaux, mais avec des approches différentes, par exemple un produit plus agressif et un produit plus prudent en fonction du profil de risque du client. A côté de ces fonds patrimoniaux, il est intéressant d’avoir des stratégies plus ciblées, soit sur les actions soit sur les obligations. 

 

Alain Guélennoc

Un fonds patrimonial est un fonds de garde à l’inverse des fonds opportunistes que sont les fonds benchmarckés, qui permettent de jouer ponctuellement certains thèmes comme les Etats-Unis ou le Japon l’an dernier. Faut-il en avoir plusieurs en portefeuille ? On peut l’envisager dans l’idée que cela peut diminuer le risque, mais cela ne semble pas optimal. Il faut d’abord caractériser chaque fonds patrimonial par son style de gestion et ses capacités à couvrir son approche. Pour mixer trois ou quatre fonds patrimoniaux, il faut qu’ils aient des caractéristiques propres et une diversification dans le style de la gestion. Par ailleurs, il me semble important d’avoir une progressivité dans son investissement, car cela permet de lisser les mouvements de marchés. 

Quel est le positionnement actuel de votre fonds ? Quelles sont vos convictions ?

Antoinette Valraud 

Le fonds est investi à son maximum dans les actions, avec une grande diversification via notre processus de sélection de fonds. Cette poche est surpondérée sur les actions européennes, avec notamment deux thématiques, les valeurs moyennes et le retour à la croissance des pays d’Europe du Sud, en particulier l’Espagne et le Portugal. Sur les actions internationales, nous avons sélectionné des fonds positionnés sur de grandes valeurs de croissance qui bénéficient de la croissance américaine et de certains pays émergents. 

Sur la partie obligataire, nous sommes toujours très investis depuis le début de l’année, car nous avions anticipé une poursuite de la baisse des taux. Sur le marché primaire, nous avons pu capturer une prime de risque intéressante en restant sélectifs. Sur le marché secondaire, nous avons profité de la baisse des marchés pour saisir quelques opportunités intéressantes. Nous avons procédé à des arbitrages entre les dettes hybrides de façon très sélective, les dettes subordonnées de banques et d’assurances et les dettes seniors. Nous avons surpondéré le crédit noté BB, la poche high yield étant à son maximum, ainsi que les dettes financières et hybrides, qui représentent 50 % de la poche obligataire. 

 

Alain Guélennoc

En termes d’allocation globale, nous avons été investi presque au maximum dans la poche actions. Le fonds étant plutôt investi en Europe, il nous semble que plusieurs éléments sont actuellement très favorables aux actions européennes. Nous avons des couvertures optionnelles pour protéger cette exposition, car l’année 2015 ne devrait pas être un long fleuve tranquille. Sur la partie obligataire, nous sommes également investis dans la zone euro, au-delà de la sensibilité médiane. Nous avons plutôt opté pour les titres des marchés périphériques. Nous avons fait quelques arbitrages : short sur les Etats-Unis en début d’année et long sur les marchés périphériques. Le marché primaire nous a offert également beaucoup d’opportunités. Enfin, nous pensons que le change est un moteur de performance. Nous avons profité de l’évolution parité euro/dollar mais, à l’approche du seuil de 1,05, nous nous interrogeons sur la pérennité du mouvement. 

 

Christian Ginolhac

Notre fonds est investi aux deux tiers en actions. Sur cette poche, nous avons pris nos bénéfices sur les actions américaines dans le courant de l’été dernier, mais nous avons conservé les dollars. Le Japon représente 4 % du portefeuille. Cette exposition devrait augmenter, car ce marché profite de la baisse du prix du pétrole et d’un yen faible. Nous avons conservé une petite exposition sur les marchés émergents hors Brésil, Chine et Russie. Dans la zone euro, nous privilégions des sociétés endettées qui peuvent se refinancer à moindre coût aujourd’hui, des valeurs cycliques, des sociétés exportatrices et, enfin, celles qui bénéficient de la baisse du prix de l’énergie. Par ailleurs, nous avons trois poches obligataires : les convertibles qui sont un véhicule très adapté à la gestion patrimoniale, des obligations internationales déléguées en termes de gestion et des obligations high yield et subordonnées financières. Enfin, le fonds possède une poche de cash en dollars. 

L'info asset en continu

Chargement en cours...

Analyses

Le blog de Wouter Van Overfelt et Christian Hantel Wouter Van Overfelt est Responsable des obligations des marchés émergents, et gérant de portefeuille. Christian Hantel est Responsable des obligations d'entreprises mondiales ,  Vontobel Asset Management

Le potentiel caché des obligations d’entreprise

Alors que les marchés mondiaux naviguent dans un paysage complexe et en constante évolution, les…

Publié le 03/12/2025

Le blog de Philippe Garrel directeur des fonds de dette Transition énergétique ,  Sienna Investment Managers.

Le match France – Angleterre de la décarbonation : la remontada britannique

Entre stratégie claire, énergies renouvelables en force et accélération du nucléaire, le Royaume-Uni…

Publié le 18/11/2025

Le blog de Johann Plé senior portfolio manager ,  AXA IM – part of BNP Paribas Group

L'info financière en continu

Chargement en cours...

Dans la même rubrique

Small caps : vers un rebond durable ?

Après plusieurs années de désaffection, les petites valeurs remontent la pente depuis le printemps...

Comment orienter les capitaux privés vers les enjeux de souveraineté et de défense ?

Défense, cybersécurité, indépendance énergétique et alimentaire… autant d’enjeux de souveraineté qui...

Gestion alternative : les atouts d’une exposition structurelle

Les stratégies alternatives ne suscitent souvent l’intérêt des investisseurs que dans les périodes...

Voir plus

Chargement en cours...

Chargement…