La plateforme de private equity, lancée en octobre 2021 par la société de gestion Amboise Partners avec l’intention de démocratiser le private equity auprès du grand public, a de grandes ambitions. Elle a levé, à ce stade, 650 millions d’euros auprès de partenaires distributeurs sur ses deux premiers millésimes, dont 465 millions rien que sur le deuxième fonds lancé en avril 2022.
« Nous avons voulu faire un produit simple, clé en main et incarné, commente Frédéric Stolar, Managing Partner d’Altaroc. Résultat, l’appétit des clients privés pour le private equity a surpris certains distributeurs, même si évangéliser le marché demande du temps. » Pour le troisième opus, annoncé début avril, l’objectif de collecte est fixé à 500 millions d’euros, dans un contexte qui s’est durci. « La hausse des taux d’intérêt n’est pas un problème si je n’ai pas de stock, puisque cela va permettre d’acheter moins cher dans les prochaines années », assure Frédéric Stolar. Entre-temps, la société a recruté 35 personnes et développé un support dédié à l’assurance vie (Altalife, référencé chez Axa, Cardif, Suravenir, et Spirica). Sur ce produit, l’appel de capitaux est entièrement réalisé le premier jour. « Cela détruit un tiers de la performance », rappelle Frédéric Stolar. La stratégie reste similaire à celle de ses produits en direct, mais la part des co-investissements y est plus importante pour déployer les fonds plus rapidement. Le rendement cible s’élève à 10 % par an. Pour 2023, Altaroc poursuit son développement à marche forcée, avec le projet d’ouvrir trois nouveaux pays. « Nous avons un enjeu de taille critique, explique Frédéric Stolar. Nous allons chercher du volume pour être crédible auprès des grands fonds de private equity. » Nombre d’entre eux désirent en effet s’ouvrir aux investisseurs privés, mais ils n’ont pas les équipes pour gérer les besoins de cette clientèle. Face à l’afflux de nouveaux intermédiaires désireux de se positionner sur ce créneau, la course à la taille ne fait que commencer.