Quelques mois avant la publication de l’étude Invesco Global Sovereign Asset Management Study 2025, Invesco a sondé un petit groupe d’investisseurs souverains dont les actifs sous gestion s’élèvent à 1 000 Md$ américains.
Il en ressort que l’incertitude de l’environnement macroéconomique autour du programme politique de la Maison-Blanche et les questions commerciales et tarifaires sont devenues une préoccupation croissante pour les fonds souverains, qui continuent pourtant à privilégier les marchés américains. L’enquête a également révélé une évolution des positions vis-à-vis de la Chine. Certains investisseurs souverains font état d’une confiance accrue dans l’orientation à long terme du pays et réévaluent la décote de la Chine à mesure que les valorisations deviennent plus attrayantes. Ils construisent des positions stratégiques à long terme, en particulier sur les marchés privés. Par ailleurs, le crédit privé passe d’une approche plus tactique à une composante clé des portefeuilles. Dans ce contexte, Invesco note que la dette d’infrastructure devient un domaine d’intérêt clé, en particulier pour les investisseurs souverains axés sur le passif, car elle offre à la fois des caractéristiques de rendement et de protection contre l’inflation. Les investissements dans les infrastructures liées à l’IA, telles que les centres de données, sont considérés comme une opportunité de croissance significative au sein de l’espace de la dette d’infrastructure. Face à l’importance croissante du crédit privé, l’enquête d’Invesco a révélé que certains investisseurs souverains mettaient en place des équipes internes spécialisées dans les prêts pour trouver et structurer les opérations, réduisant ainsi leur dépendance à l’égard des gestionnaires externes.