L’introduction en Bourse du leader européen de la gestion d’actifs (954 milliards d’euros d’actifs sous gestion) s’annonce comme l’opération la plus importante de l’année, Amundi étant valorisée entre 7 et 8 milliards d’euros par les analystes financiers. La filiale de gestion d’actifs du Crédit Agricole et de la Société Générale, créée en 2009, a reçu le 6 octobre le visa de l’AMF et a enregistré son document de base. L’introduction en Bourse va permettre à la banque rouge et noire de céder sa participation de 20 %. Le Crédit Agricole conservera le solde mais pourrait céder jusqu’à 5 % de ses parts lors de l’introduction.
En plus d’offrir une porte de sortie à un de ses actionnaires, Yves Perrier, directeur général d’Amundi, espère «renforcer la notoriété de la marque et poursuivre la stratégie de développement surtout organique», même s’il n’exclut pas «de réaliser des acquisitions si des opportunités se présentent». Avec plus de 3 milliards de fonds propres dont 1,3 milliard d’euros disponibles, la société a les moyens de financer ses ambitions de croissance externe dans une industrie en consolidation.
Maîtrise des coûts, objectifs de collecte (120 milliards d’euros sur la période 2016-2018), potentiel de croissance du chiffre d’affaires et des bénéfices sont autant d’éléments mis en avant pour convaincre les investisseurs de souscrire à l’opération. Par ailleurs, la société proposera à ses actionnaires un taux de distribution d’au moins 60 % du résultat net consolidé.