Comme l’an dernier, les bancassureurs tirent leur épingle du jeu grâce à leurs réserves conséquentes. BNP Paribas Cardif se démarque en relevant de 100 points de base le rendement de ses contrats. L’assureur indique que 93 % d’entre eux affichent un taux net hors bonus de 3 %. Predica est légèrement en deçà, avec un taux moyen à 2,88 %. Les mutuelles ne sont pas en reste : en prélevant dans ses réserves et grâce à une solide collecte, la MACSF sort un rendement de 3,10 % ; la MIF profite de la faible duration de son passif pour remonter son taux à 3,05 % sur ses multisupports, et Garance caracole à 3,50 %. 

Certains épargnants pourront être mieux gratifiés grâce aux politiques de bonus. Par exemple, Netissima, de Generali, affiche un taux de base de 3,10 % pouvant grimper jusqu’à 4,12 % pour les assurés dont la part d’unité de compte est supérieure à 60 %. Mais les plus fortes rémunérations reviennent aux supports créés récemment, à l’image du fonds en euros SwissLife Euro+ commercialisé par Placement-direct.fr, qui offre 4,10 % annualisé (le fonds a été lancé en novembre dernier). La palme revient pour le moment au fonds en euros de Corum, qui affiche un taux annualisé de 4,45 % (création en juillet 2023). Pour ce faire, la compagnie d’assurances maison a versé 100 % de ses bénéfices techniques et financiers aux assurés. « Nous aurons une dilution de ce rendement en 2024 », anticipe toutefois Amandine Lezy, la directrice générale de Corum Life. 

Satisfecit général donc ? Pas vraiment. La saison recèle déjà son lot de déceptions. A commencer par l’Afer, qui rentre clairement dans le rang à 2,22 %. L’association Gaipare, qui s’est aussi illustrée par le passé, n’a tiré que 2,30 % de son fonds en euros géré par Allianz. Chez le même assureur, l’Asac-Fapes ne sort que 2,10 %. Enfin, à noter le rendement nul de Sécurité Pierre Euro (Suravenir / Primonial), qui souffre de la crise de l’immobilier tertiaire, lequel représente 62 % de son allocation.