Robeco a publié les résultats de sa deuxième enquête annuelle sur le climat réalisée par CoreData Research. Ce sont 300 des plus grands investisseurs institutionnels et « wholesale » du monde en Europe, Amérique du Nord et Asie-Pacifique, représentant un total d’environ 23 700 milliards de dollars d’actifs sous gestion, qui ont été interrogés. Pour les trois quarts des investisseurs, le réchauffement climatique est au cœur de leur politique d’investissement ou un facteur important de celle-ci, soit une hausse par rapport aux 34 % d’il y a deux ans. Entre-temps, les engagements en matière de neutralité carbone sont devenus la norme. Près de la moitié des investisseurs se sont engagés publiquement à atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre pour leur portefeuille d’investissement d’ici 2050 ou sont en train de le faire. Seuls 11 % des investisseurs nord-américains s’y sont engagés, soit bien moins que leurs homologues d’Europe (40 %) et d’Asie-Pacifique (31 %). Selon Robeco, l’une des principales conclusions de l’enquête sur le climat de cette année est la volonté accrue des investisseurs de rechercher un impact sur le monde réel. Cela se remarque tout d’abord dans l’adoption de l’investissement thématique dans des thèmes liés à la durabilité tels que les énergies renouvelables ou les technologies vertes. Robeco souligne également l’importance prise par l’actionnariat actif, qui comprend l’engagement et le vote, passé d’un rôle central ou important dans 54 % des politiques d’investissement il y a deux ans à 73 % aujourd’hui.
Par ailleurs, la sensibilisation des investisseurs à la biodiversité a plus que doublé, passant de seulement 19 % des investisseurs déclarant que la biodiversité était un facteur important de leur politique d’investissement il y a deux ans à 41 % aujourd’hui. Toutefois, 50 % d’entre eux affirment que la mise en œuvre s’avère encore difficile en raison d’un manque de données de recherches, de notations et d’informations sur les entreprises en matière de biodiversité. Et surtout, le manque de produits et de stratégies d’investissement adaptés constitue un obstacle à la prise en compte de la biodiversité.