Si le sixième asset manager mondial a souffert en termes de collecte l’an dernier (35 milliards de sorties nettes), le bureau parisien a, quant à lui, réussi à tirer son épingle du jeu en attirant 250 millions d’euros de flux de souscriptions. La filiale française de BNY Mellon IM a gagné des mandats sur le crédit et les obligations d’Etat auprès de banques privées et a collecté sur le fonds BNY Mellon Global Real Return, tout en faisant face à des rachats sur la dette émergente.
Depuis son ouverture en 2009, le bureau parisien, qui gère actuellement 3,5 milliards d’euros, affiche ainsi sa sixième année de collecte positive. Focalisée sur une clientèle institutionnelle au départ, l’activité s’est diversifiée dans la distribution. «Nous avons aujourd’hui deux personnes dédiées à la distribution, et notamment aux CGP. Nous allons assister à un basculement des dépôts sur livrets vers des produits de long terme et les unités de compte, raison pour laquelle il nous semble intéressant de travailler avec des CGP et des réseaux d’assureurs. Par ailleurs, le développement de l’épargne salariale offre également des perspectives intéressantes en matière d’appels d’offres. Nous y travaillons déjà avec quelques consultants et compagnies d’assurances», explique Anne-Laure Frischlander, directeur général, BNY Mellon France.
L’année 2016 démarre plutôt bien pour la société qui a remporté un mandat de 1 milliard d’euros pour le FRR sur le crédit euro, ainsi qu’un mandat aux alentours de 100 millions d’euros sur la même classe d’actifs mais avec un biais ISR pour le compte d’une caisse de retraite. «Nous sommes désormais reconnus auprès des grands investisseurs institutionnels français sur des expertises core alors que, auparavant, BNY Mellon IM était principalement positionnée sur des stratégies de niche», précise Anne-Laure Frischlander.