Fondé en 2014 et réunissant de nombreux anciens dirigeants et gérants de la banque Syz, Decalia compte désormais 70 collaborateurs basés principalement à Genève, où se trouve la gestion, et à Milan à partir de laquelle le groupe assure son développement commercial en Europe continentale. Les encours de Decalia s’élèvent à près de 5 milliards d’euros dont une moitié en gestion privée. L’autre moitié se répartit en parts égales entre la gestion d’actifs et les marchés privés. Ces deux activités ont collecté 450 millions d’euros en 2021. « En gestion d’actifs, la collecte a atteint 200 millions d’euros. Le fonds Decalia Sustainable Society, lancé au quatrième trimestre, semble prometteur puisqu’il a attiré la moitié de ces flux. L’activité de private markets a, quant à elle, été encore plus dynamique. Dans les deux métiers, les flux proviennent essentiellement de clients suisses, luxembourgeois et italiens », précise Xavier Guillon, associé chez Decalia. Après l’Allemagne, le Luxembourg et l’Espagne, le gérant suisse envisage de se développer sur le marché français. « La France est un marché très concurrentiel qui compte de nombreuses boutiques de gestion. Il était important pour nous d’atteindre une certaine maturité avant de nous lancer. Dans certains pays, nous avons fait le choix d’avoir une présence locale et c’est cette option qui pourrait être retenue pour le marché français où nos fonds sont déjà enregistrés. En matière de gestion d’actifs, Decalia a développé une offre de produits qui s’appuie sur quatre axes : la désintermédiation du secteur bancaire avec notamment un fonds de stratégies de crédit, la quête du rendement à travers des stratégies de performance absolue, l’inefficience des marchés et les nouvelles tendances de consommation. » L’équipe de gestion, régulièrement étoffée ces dernières années, a lancé des fonds sur les thématiques de la génération des Millennials, le vieillissement de la population et l’économie circulaire.