Reconnue pour son expertise sur les microcaps et les small caps, la boutique diversifie son offre de gestion après le recrutement de Philippine Watteaux et de Loïc Cadiou. Ces deux ex H2O AM, arrivés en mars dernier, ont développé un nouveau fonds UCITS qui vise à surperformer l'€STR.
« L’objectif pour Gay Lussac Gestion est d’accompagner la diversification de l'investissement de nos clients en gestion privée et de la clientèle externe. Nous avons ainsi développé une nouvelle brique de niche destinée aussi bien aux institutionnels qu’aux multigérants, à la banque privée et aux family offices » explique Adrien Blum, directeur général.
Baptisé MacroSphere Global Fund, ce fonds non benchmarké va investir dans des obligations gouvernementales et des devises. « Une des spécificités de notre gestion est que nous traitons beaucoup sur les devises, une classe d'actifs assez délaissée en tant qu'investissement par bon nombre d'acteurs du marché. Nous visons une volatilité entre 10 et 15% sur un horizon de trois ans. Classé article 8, le fonds a pour but de performer quelles que soient les conditions de marché » détaillent Philippine Watteaux et Loïc Cadiou, cogérants du fonds.
Pour la partie obligataire, les gérants investissent dans des titres en direct et des dérivés listés et pour le change, sur des OTC, des changes à terme, des swaps, du change comptant et des futures. « Les écarts relatifs dans la classe d'actifs obligataire offrent beaucoup d'opportunités. Il est plus facile de comparer le décalage entre deux pays que la direction générale des taux d’intérêt dans le monde. Le fonds donne accès aux clients à des stratégies qui ne sont pas très complexes, mais sont souvent peu utilisées ou pas disponibles pour eux alors qu’elles sont assez simples à mettre en œuvre avec des dérivés de premier ordre comme des futures ». Le processus de gestion repose sur trois points : une analyse macro pour déterminer où en est le cycle et quelles sont les spécificités (vulnérabilité de certains pays, endettement des ménages, etc.), la valorisation et, enfin, une analyse de nombreux indicateurs tels que des positionnements de marché, des flux, des structures qui peuvent déstabiliser le marché, notamment sur les options…
Seedé en grande partie par Gay Lussac Gestion, le fonds rassemble déjà 40 M€, quelques clients privés et CGP ayant également accompagné le lancement. « Nous devrions avoir plusieurs dizaines de millions d'euros positionnés sur cette stratégie » espère Adrien Blum. En attendant, Gay Lussac Gestion affichait au début de l’été un encours de 1,5Md€ dont 400 M€ en gestion privée, 120 M€ en épargne salariale et environ 1 Md€ en gestion collective.