Déjà présent sur la défiscalisation outre-mer, le capital investissement, le financement, l’immobilier en nue-propriété et l’épargne retraite (avec un PER cédé à Shares en décembre dernier), le groupe familial lance une nouvelle verticale dédiée aux produits structurés. Dénommée Solvest, elle est placée sous la direction de Selim Mehrez, précédemment responsable mondial des dérivés actions et fixed income chez Natixis puis fondateur de la banque d’affaires Galite Partners. L’objectif : se lancer dans un marché très dynamique en proposant des produits maison, simples et à contre-courant de ce qui est commercialisé par ailleurs. « Nous allons structurer des produits sur la base de convictions fortes, rapporte Selim Mehrez. Par exemple, nous n’utiliserons pas d’indices à décrément, qui présentent un risque élevé en période de baisse des marchés. Normalement, lorsque les marchés chutent, la composante obligataire du produit structuré atténue la baisse des valorisations. Avec les indices à décrément, cela l’amplifie. Nous ne voulons pas nous retrouver en situation de stress commercial à cause de ces sous-jacents. » Pourtant ces indices pèsent lourd actuellement dans les émissions, car ils permettent d’obtenir des conditions plus avantageuses et notamment d’afficher des coupons plus séduisants. Il indique aussi ne pas vouloir s’orienter vers les “worst of”, où la performance du moins bon actif dans un panier détermine celui du produit.
L’offre, qui devrait voir le jour à partir de fin avril, le temps d’être référencé chez les principaux assureurs vie (Swiss Life, Generali, Suravenir, Spirica notamment), s’adressera aux 1 300 partenaires distributeurs du groupe mais aussi aux entreprises, pour lesquelles Solvest entend proposer un produit de trésorerie liquide à tout moment et rémunéré au taux de la BCE. Autre cible visée : les investisseurs institutionnels. Aux produits de campagne viendront donc s’ajouter des approches sur-mesure. Pour 2025, la maison s’est fixée un objectif de collecte de 100 M€ avec pour ambition de quintupler ce chiffre en rythme de croisière.
L’an dernier, la collecte du groupe a atteint 430 M€ tous produits confondus, dont 206 M€ pour le capital investissement, qui détrône ainsi l’activité historique du groupe sur la défiscalisation (200 M€), impactée par la réduction des activités éligibles aux opérations de Girardin.