Peu corrélée aux obligations européennes, la dette émergente, comme actif de diversification, a toute sa place dans le portefeuille des clients institutionnels et wholesale estime la boutique de gestion spécialisée dans les marchés émergents.
« Après un contexte difficile, l’environnement devient plus porteur. Les pays émergents présentent de meilleures perspectives de croissance – et donc une meilleure capacité à rembourser-, un endettement relativement contenu et des taux réels relatifs élevés ». Lancé en janvier 2022, le fonds GemBond investit dans les dettes souveraines émergentes, libellées en devise forte, avec un risque de change couvert. Il a un biais historique sur l’Amérique latine qui représente un peu moins d’un tiers de l’allocation. L’encours reste encore modeste mais il est passé de 12 à 18,5 M€ en six mois et provient aux deux tiers d’investisseurs étrangers. Désormais référencé sur une dizaine de plateformes, GemBond pourrait bénéficier de nouveaux flux.
De façon générale, les investisseurs continuent de bouder les marchés émergents y compris l’Inde qui reste sous-pondérée dans les portefeuilles des investisseurs internationaux. Les dirigeants de Gemway sont pour leur part convaincus que le potentiel du marché indien est loin de s’essouffler. D’ailleurs, pour la première fois, le poids de l’Inde dans le fonds GemEquity (935 M€ d’encours) est plus important que celui de la Chine. « On peut se poser des questions sur la valorisation du marché mais les perspectives de croissance n’ont jamais été aussi bonnes. Et les banques indiennes sont un bon vecteur pour en profiter » précise Bruno Vanier, gérant du fonds et cofondateur de Gemway. Par ailleurs, depuis le mois de juin, le fonds est de nouveau exposé à l’Afrique du Sud : « des réformes structurelles sont en cours et les fondamentaux économiques s’améliorent, ce qui suscite un nouvel espoir ».