Une étude menée par Natixis IM auprès de 500 investisseurs institutionnels dans une trentaine de pays révèle que près de la moitié d’entre eux estiment que les conflits géopolitiques représentent la plus grande menace pour l’économie en 2024.
Outre ces risques, les sondés se disent également préoccupés par le ralentissement des dépenses de consommation (48 %) et par une erreur de politique monétaire des banques centrales (42 %). 51 % des investisseurs institutionnels pensent que la récession sera inévitable en 2024, alors que très peu (8 %) considèrent que leurs portefeuilles en sont protégés. Ils sont néanmoins 37 % à ne pas anticiper de récession l’année prochaine, soit une progression de 22 points par rapport à l’édition 2022 de l’enquête. « Dans un contexte marqué par des incertitudes persistantes, la gestion active est plus que jamais incontournable pour les investisseurs institutionnels pour faire face aux multiples vents contraires. Les craintes sur l’inflation et les taux les incitent en particulier à privilégier l’obligataire, le capital-investissement et la dette privée en 2024 ; des classes d’actifs plus difficiles à intégrer dans des portefeuilles passifs. Les investisseurs institutionnels restent néanmoins optimistes dans l’ensemble, puisque peu d’entre eux abaissent leur taux de rendement anticipé pour l’année à venir, et leurs attentes en matière de rendement à long terme demeurent solides à 8 % en moyenne », commente Gad Amar, directeur de la distribution pour l’Europe de l’Ouest chez NIM.
Les perspectives de marché pour 2024 montrent que les investisseurs institutionnels sont optimistes pour trois classes d’actifs seulement : le marché obligataire (69 %), la dette privée (64 %) et le capital-investissement (60 %). Alors que les opinions sur l’évolution des marchés sont partagées, 46 % les voyant à la hausse et 54 % à la baisse, les investisseurs institutionnels s’accordent principalement sur le fait que le secteur de la tech (52 %) et les grandes capitalisations (61 %) continueront à surperformer. Enfin, les investisseurs institutionnels continuent de privilégier les actifs privés dans leurs allocations, les deux tiers d’entre eux (66 %) estimant qu’il existe toujours un écart de performance important entre le non coté et le coté. Cependant, après une longue période d’investissements en actifs privés, 59 % des investisseurs déclarent qu’il devient difficile de dénicher de nouvelles opérations en raison de leur popularité. Ils sont donc contraints de prendre davantage de précautions dans leur stratégie : 72 % déclarent en effet avoir renforcé leur due diligence pour répondre aux inquiétudes concernant la qualité des transactions.