Deloitte et l’éditeur de logiciels Harvest ont publié les résultats d’une étude sur le comportement des CGPI dans le choix de partenaires et de leur conseil en allocation. L’étude a été réalisée sur les conseillers qui utilisent l’outil O2S, un agrégateur de comptes, ce qui représente environ un quart de la profession. Elle illustre bien la forte concentration des sociétés de gestion sur le marché des CGPI. Les six premières sociétés de gestion représentent plus de 50 % de l’encours total investi en OPCVM par les CGPI de l’échantillon en 2013. Carmignac Gestion représente à elle seule plus de 18 % de l’encours. Parmi les dix premiers fournisseurs, on compte huit leaders historiques. Seuls deux nouveaux ont intégré ce top 10 ces dernières années, CPR AM et M&G. La force de la marque et la performance sont les principaux éléments de choix pour les CGPI.
Le nombre de fonds utilisés par les CGPI est plutôt restreint, malgré un large éventail de produits mis à leur disposition par les plateformes et par les sociétés de gestion en architecture ouverte. L’enquête confirme l’importance de l’assurance vie, puisque près de 89 % des encours sont investis dans ces contrats (en euros et en unités de compte). Un point positif à souligner : la part d’UC dans l’assurance vie ne cesse de progresser, passant de 4 milliards d’euros en 2011 à 4,91 milliards d’euros en 2013 dans l’échantillon, soit une progression de 22 %. L’arrivée de nouveaux produits tels que le contrat Euro-croissance, le PEA-PME ou le contrat Vie-Génération pourrait redynamiser le marché de l’assurance vie et ferait basculer une partie des encours investis en contrats d’assurance vie en euros vers des contrats d’assurance vie en unités de compte.
Enfin, l’analyse des 50 premiers OPCVM préférés des CGPI de l’échantillon confirme le comportement «trend follower» des CGPI, puisque huit des dix premiers OPCVM sont sélectionnés à la fois par les cabinets de plus de 1 milliard d’euros d’encours et par les cabinets de moins de 500 000 euros d’encours. Les auteurs de l’étude ont également constaté que, sur la période 2011-2013, les 50 premiers fonds investis par les CGPI ont très peu varié et que les entrées et sorties du classement sont davantage liées aux souscriptions sur la période qu’à une stratégie d’allocation d’actifs tactique.