La banque privée suisse, détenue par la famille Picciotto, a dévoilé des résultats 2023 solides malgré des effets de change négatifs. Les actifs sous gestion sont restés stables, à 140 Md CHF, les flux et l’effet de marché positif ayant compensé l’impact négatif de la hausse du franc suisse. Le bénéfice net s’est établit à 223,8 M CHF, en hausse de 6,4%.
« En asset management, nous avons collecté 1,5 Md CHF, ce qui place l’UBP (Union bancaire privée) dans le top 50 des collecteurs en 2023 grâce à nos stratégies sur le high yield, les actions globales croissance et les hedge funds. La collecte provient principalement d’Europe, d’Asie et, dans une moindre mesure, du Moyen-Orient » indique Nicolas Faller, co-CEO. Sur un encours global en asset management de 32,4 Md, la part de la banque privée est relativement faible, autour de 7 Md. « Dès l’origine, les fondateurs ont souhaité que la banque privée fonctionne complètement en architecture ouverte afin que les clients aient la meilleure performance possible. Hors banque privée, les encours se répartissent globalement de façon équilibrée entre la clientèle institutionnelle et le wholesale, la proportion pouvant varier selon les marchés ».
En France, où la clientèle est essentiellement institutionnelle, l’année a été plus difficile. « Les encours sur le marché français ont progressé de 200 millions grâce au succès de la stratégie actions globales croissance mais nous avons subi des rachats sur les obligations convertibles pour la deuxième année consécutive » précise de son côté Dominique Leprévots, président de UBP AM France. La filiale en France est, en effet, le centre de gestion des obligations convertibles pour l’ensemble du groupe. La classe d’actifs, qui a repris des couleurs en fin d’année dernière, devrait bénéficier de la normalisation des taux et retrouver un niveau de performance plus attractif pour les investisseurs en 2024.
L’an dernier, l’UBP a continué à enrichir son offre de gestion avec l’acquisition de Angel Japan AM, une boutique dédiée aux actions japonaises, et a lancé, en novembre, un hedge funds spécialisé sur la dette émergente. Le groupe a également mis en place une force de vente affectée aux solutions alternatives qui constituent avec les actifs privés ses principaux axes de développement pour 2024. Il travaille notamment sur des projets de fonds evergreen.