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Matis veut simplifier l’investissement dans l’art

Publié le 8 janvier 2024 à 9h00

Aurélie Fardeau    Temps de lecture 3 minutes

La toute jeune société Matis entend mettre de l’art dans votre patrimoine… mais pas dans votre salon. Lancée par François Carbone (ex-Anaxago) et Arnaud Dubois (conseil en placement en œuvres d’art) en septembre 2023, Matis est l’union de leurs expertises pour donner accès à un marché difficile à pénétrer pour les particuliers. Le concept est le suivant : Matis identifie des œuvres (peintures, sculptures…) de grande qualité dont le prix évolue entre 500 000 et 5 millions d’euros.

« Nous ciblons des œuvres chères provenant d’artistes incontestables comme Andy Warhol ou Picasso, car c’est là que le marché est le plus profond et le plus liquide, explique Arnaud Dubois. Notre but consiste à très bien acheter pour être en mesure de réaliser une plus-value. » L’œuvre ciblée est alors proposée à une communauté d’investisseurs, qui peut participer à son financement à partir de 20 000 euros. Chaque opération repose sur un véhicule dédié, et le support d’investissement est une obligation convertible. Aucune rémunération n’est prévue pendant la durée de l’opération, mais les porteurs toucheront une quote-part de la plus-value réalisée lors de la revente. Cette dernière a vocation à être le plus rapide possible, même si Matis ne prend pas d’engagement de durée.

« Dès qu’une pièce est achetée, nous la confions à un revendeur, assure Arnaud Dubois. Par le passé, j’ai opéré 650 transactions pour des clients fortunés. La durée de détention moyenne des œuvres s’est montée à 2,2 ans avec un gain moyen de 56 %. » Pour capter cette épargne, Matis crée des partenariats avec des gestionnaires de patrimoine comme la plateforme digitale Ramify ou le groupe Patrimmofi. « Nous proposons cette solution à nos clients dotés d’un patrimoine financier d’au moins 100 000 euros, car si l’art présente une caractéristique de diversification intéressante, il faut tout de même disposer d’une surface financière importante pour être en mesure de diversifier son investissement sur 4 ou 5 œuvres différentes », explique Olivier Herbout, cofondateur de Ramify.

Un tableau de Jean Dubuffet d’une valeur de 1,7 million d’euros, objet de l’une des premières opérations, a trouvé preneur en moins d’un mois. Matis prélève 10 % du montant levé pour se rémunérer et couvrir les différents frais (dont la rémunération des distributeurs), ainsi qu’une commission de carried-interest de 20 % sur la plus-value. Détentrice d’un agrément européen pour faire du financement participatif sur œuvre d’art, la start-up affiche de grandes ambitions. « Le marché de l’art est encore très artisanal et n’a pas accès à la dette bancaire, donc nous jouons un rôle d’apporteur de liquidité à ce marché », estime Arnaud Dubois.

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