Menée auprès d’un millier de personnes, interrogées fin août, l’étude réalisée par l’IFOP pour le Forum pour l’Investissement Responsable (FIR) confirme que la notoriété des produits d’épargne responsables et solidaires reste minoritaire.
A peine 18% des sondés déclarent des produits d’investissement responsable alors que 43% n’en ont jamais entendu parler. Les jeunes épargnants sont ceux qui connaissent le mieux ce sujet : 32% des 18-24 ans contre à peine 20% pour les plus de 35 ans. Dans un contexte politique et économique incertain, les impacts environnementaux et sociétaux des investissements ont moins d’importance désormais dans la décision d’épargner (51% contre 59% en 2023). Autre point : seuls 10% des épargnants déclarent avoir déjà réalisé un investissement responsable.
Par ailleurs, 78% des épargnants interrogés déclarent n’avoir jamais été sollicités pour investir dans un produit responsable alors qu’une près d’une personne sur deux accepte d’y investir dès lors qu’on lui propose. A 68%, les sondés déclarent que les conseillers financiers et bancaires sont les mieux placés pour leur parler d’investissement responsable. A peine un quart d’entre eux ont déjà entendus parler des labels et parmi eux moins de 10% ont entendu parler de l’ISR !
Le FIR souligne qu’1 Français sur 2 déclare accorder une place importante aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements, un chiffre en baisse par rapport aux dernières éditions du sondage qui reflète la tendance générale de recul des préoccupations environnementales observée dans d’autres sondages. « Les sujets que les épargnants veulent voir pris en compte de façon prioritaire dans un investissement responsable s’équilibrent entre les questions environnementales et sociales, preuve de leur forte imbrication ». Trois thèmes se détachent en 2024 : le bien-être au travail (76%), les pollutions (76%) et les droits humains (75%). « Deux nouveaux items ont été ajoutés cette année, l’agroécologie et le vieillissement de la population. Ils se positionnent respectivement à 68% et à 55% ».
Enfin, cette année, le FIR a intégré une nouvelle question dédiée à l’engagement actionnarial, qui sera le thème de la Semaine de la Finance durable qui débute le 25 septembre. Plus de 3 épargnants sur 5 pensent que c’est le rôle des établissements financiers de « dialoguer et de faire pression » sur les entreprises pour les guider vers de meilleures pratiques sociales et environnementales. « Les Français nous confortent dans le développement de nos activités de dialogue et d’engagement avec les grandes entreprises. Ils nous disent que nous sommes utiles pour les faire progresser sur les sujets environnementaux et sociaux. » indique Grégoire Cousté, délégué général du FIR.