Dans la foulée de l’arrivée d’Eric Lafrenière, en provenance de Richelieu Gestion où il pilotait le fonds Richelieu America, Sunny AM lance Sunny North America, un fonds d’actions US de convictions.
« L’Amérique du Nord pèse 71 % du MSCI World donc ne pas être exposé à cette zone géographique représente un véritable biais », pointe Christophe Tapia, le directeur général de la société de gestion. Ce produit a été conçu pour fonctionner avec deux poches. La première, qui forme le cœur de la stratégie, est défensive : elle mise sur les champions du dividende, à savoir les sociétés ayant fait croître leurs versements aux actionnaires régulièrement au cours des quinze dernières années. Cette régularité est privilégiée au niveau de versement absolu. « Quand le marché est en mode défensif, ces valeurs offrent une meilleure résilience, souligne Éric Lafrenière. On y trouve essentiellement des blue chips de la cote, dont le bilan est solide, le management éprouvé et qui disposent d'une grande capacité d’adaptation. » A l’instar de McDonald’s, Target, Coca-Cola, etc. Elles n’offrent en revanche pas la meilleure performance en période de bull market. C’est pourquoi cette poche est complétée avec une poche multi-thématiques, qui cible actuellement 5 thèmes : le re-shoring, l’innovation technologique (incluant l'intelligence artificielle mais pas seulement), la sécurité, le changement des modes de consommation ainsi que les transports de demain. Le poids de la première partie du portefeuille a vocation à évoluer dans une fourchette allant de 30 et 80 % (40 % actuellement) quand la poche thématique pourra naviguer dans un couloir de 20 à 70 % maximum, en fonction de l’orientation du marché. Ce fonds de conviction comporte une quarantaine de titres, détenus sur le long terme. « Il y aura peu de mouvement sur les valeurs, ce sont essentiellement les poids qui vont évoluer », précise Éric Lafrenière. Actuellement, le portefeuille comporte une large part de valeurs technologiques. Néanmoins, il est aussi sur-exposé aux secteurs de l’industrie et des matériaux. « Dans les prochains trimestres, nous pourrions assister à un rattrapage des secteurs qui ont sous-performé par le passé, sans pour autant que la tech ne s’effondre, analyse Eric Lafrenière. D’ailleurs, nous voyons depuis un mois, sur fond d’anticipation de baisse des taux, certains secteurs cycliques amorcer ce mouvement, à l’instar de l’immobilier et des utilities. »