L’intégration ESG gagnerait en maturité. C’est ce qui ressort d’une enquête menée par BNP Paribas auprès de 356 investisseurs institutionnels, institutions officielles et gestionnaires d’actifs. Les données de l’étude 2021 indiquent qu’un nombre croissant d’investisseurs mettent en œuvre leurs projets et objectifs via l’allocation d’une part plus importante de leurs portefeuilles dans des investissements orientés ESG.
En 2019, aucun répondant n’avait déclaré que son organisation avait intégré l’ESG dans la totalité de ses investissements. Aujourd’hui, plus d’un cinquième des investisseurs (22 %) déclarent que tout ou partie de leur portefeuille intègre des critères ESG. Cependant, les investisseurs institutionnels et les gestionnaires d’actifs sont à différents stades de préparation vis-à-vis de l’objectif « zéro émission nette » : 37 % des sondés se sont engagés publiquement à aligner tout ou partie de leur portefeuille sur un objectif « zéro émission nette » à horizon 2050, 36 % ont pris publiquement leurs premiers engagements mais n’ont pas commencé à réaffecter de capitaux, et 27 % n’ont pas pris d’engagements de ce type.
Par ailleurs, dans ses conclusions, BNP Paribas constate une diffusion de l’ESG, puisque près de la moitié des investisseurs institutionnels (45 %, contre 23 % en 2019) affirment que leurs capacités ESG sont intégrées à l’ensemble de leur organisation et ne sont plus le domaine réservé d’équipes spécialisées.
« L’industrie a fait de gros progrès en matière d’intégration ESG depuis notre première enquête en 2017. Les investisseurs institutionnels et les gestionnaires d’actifs sont désormais plus susceptibles d’intégrer les facteurs ESG au sein de leur organisation et dans leurs prises de décisions stratégiques. En outre, ils adoptent de plus en plus l’investissement thématique. Cela devrait permettre à l’industrie d’accélérer l’allocation d’actifs dans des stratégies ESG, à l’heure où les avertissements sur le changement climatique se font de plus en plus pressants », indique Florence Fontan, head of client engagement chez BNP Paribas Securities Services. En ce qui concerne l’augmentation de l’investissement thématique, 56 % des investisseurs institutionnels et des gestionnaires d’actifs ont recours au filtrage négatif, et plus d’un tiers (38 %) utilisent désormais l’investissement thématique.
Enfin, 59 % des sondés citent les questions liées aux données parmi les deux principaux obstacles à l’intégration des facteurs ESG, contre 66 % en 2019. Le pilier social de l’ESG reste le plus difficile à intégrer : 51 % des répondants considèrent encore les facteurs sociaux comme étant les plus difficiles à intégrer, notamment à cause d’un manque de données adéquates.
Le blog de Wouter Van Overfelt et Christian Hantel
Le blog de Philippe Garrel
Le blog de Johann Plé