Dès le début de l’année 2015, bien que confiants quant à l’évolution des marchés, de nombreux gérants anticipaient un retour de la volatilité. Le mois d’août leur a donné raison, même si les causes et l’ampleur de la correction en ont surpris plus d’un. La fin de l’année s’annonce agitée, mais les actions européennes restent la classe d’actifs privilégiée sur le long terme.

Depuis le 13 août, les Bourses européennes jouent aux montagnes russes avec une descente particulièrement marquée durant la séance du 24 août. La moindre publication macroéconomique, aussi bien en Europe qu’aux Etats-Unis, agite les marchés et suscite des interprétations diverses. Sans parler de la Chine, de la dévaluation de sa devise et de l’ampleur de son ralentissement économique qui cristallisent désormais les craintes des investisseurs.
La crise du mois d’août a ramené la volatilité à des niveaux que l’on avait plus vus depuis la crise de la dette souveraine en 2011. Selon Mark Burgess, responsable des marchés actions de Columbia Threadneedle Investments, «la question que les investisseurs doivent maintenant se poser consiste à savoir si les événements récents marquent simplement une correction après une longue période haussière pour les actifs à risque ou s’ils augurent d’un phénomène plus funeste. Il est intéressant de se souvenir que le rebond des actions a résulté d’une réévaluation des valorisations plutôt que d’une croissance des bénéfices, et c’est ce qui rend les marchés vulnérables aux actualités en provenance de la Chine». D’autant plus que, si les questions sur la croissance de l’économie chinoise ne sont pas nouvelles, elles se posent avec beaucoup plus d’acuité au moment même où la Fed s’apprête à relever ses taux. Les marchés qui avaient commencé à intégrer l’idée d’un éventuel premier relèv...