Pénalisé par la fermeture des commerces et la mise en place du télétravail, le secteur des foncières cotées affiche encore une décote importante. Si la situation sanitaire s’améliore, de nombreuses incertitudes demeurent quant aux usages des bureaux ou à l’activité des commerces. Seule la logistique semble à l’abri des doutes. Les gérants doivent en outre composer avec un contexte de remontée des taux qui apporte de la volatilité.
En 2020, la fermeture des commerces non essentiels et la mise en place du télétravail ont secoué le secteur de l’immobilier coté. Les cours de certaines foncières ont dévissé. « Les centres commerciaux ont été fortement touchés, avec des baisses de cours de l’ordre de 50 %, qui n’étaient pas justifiées uniquement par la fermeture des commerces, relate Laurent Gauville, directeur général délégué de Gestion 21 et gérant du fonds Immobilier 21. Les investisseurs se sont interrogés sur la soutenabilité des bilans de ces acteurs. » Malgré le rebond opéré en fin d’année, le secteur immobilier a fini l’année 2020 en perte de 10 %. « Quant à la performance 2021, elle reste médiocre avec une hausse de 8,9 % à fin septembre pour l’indice des foncières de l’eurozone, contre 17,9 % pour l’Euro Stoxx 50 », constate Laurent Saint Aubin, gérant du fonds Sofidy Sélection 1 chez Sofidy.
Les difficultés sanitaires ne sont pas encore totalement effacées aux yeux des investisseurs. En outre, les foncières doivent désormais faire face au risque de remontée des taux d’intérêt. « Nous avons assisté à un rattrapage assez logique cet été après la publication de résultats semestriels en zone euro de bonne qualité, relate Véronique Gomez, gérante immobilier chez Oddo BHF AM. Mais le marché a subi une sévère correction au mois de septembre à cause des tensions sur les taux d’intérêt, qui a effacé près de 60 % de la performance engrangée depuis le début de l’année. » Le marché européen a en outre connu...