Après avoir engagé une réflexion sur la révolution blockchain dans l’industrie de la gestion d’actifs, des sociétés de gestion françaises ont réussi avec succès les premiers tests de passage d’ordres. L’étape suivante concerne l’implémentation de ces nouvelles technologies dans l’écosystème de l’asset management. Avec comme objectifs la réduction des coûts de distribution et une meilleure connaissance du client final. Et, à terme, la réorganisation de l’industrie.
Début janvier, IZNES, la plateforme paneuropéenne de tenue de registre des fonds en blockchain réunissant Setl et plusieurs sociétés de gestion (OFI AM, Groupama AM, La Financière de l’Echiquier, Arkéa Investments Services et La Banque Postale AM), a annoncé, à son tour, avoir réussi le passage d’ordres d’achat et de vente de parts de fonds gérés par OFI, pour le compte de ses clients Macif et Matmut. «Cette nouvelle étape franchie démontre qu’IZNES a développé une solution innovante pour l’industrie des fonds en Europe, permettant de réaliser des bénéfices substantiels aussi bien pour les sociétés de gestion que pour les investisseurs et leurs intermédiaires. Nous abordons donc en toute confiance et avec autant d’enthousiasme la phase de déploiement de la plateforme IZNES sur 2018», a alors déclaré Christophe Lepitre, président du comité de suivi d’IZNES et directeur général délégué d’OFI AM.
Paris est en première ligne sur le sujet
Cette annonce est intervenue quelques semaines après la publication, le 8 décembre, d’une ordonnance relative à l’utilisation d’un dispositif d’enregistrement électronique partagé pour la représentation et la transmission de titres financiers. En clair, le gouvernement a autorisé l’utilisation des technologies comme la blockchain pour l’échange de certains titres financiers tels que les parts de fonds, les titres de créance négociables et les titres financiers non cotés. Ce faisant, Paris est devenue la première place financière en Europe à définir un régime...