Les investisseurs voient dans les prêts aux PME non seulement la possibilité d’améliorer la performance de leurs placements, mais aussi de réaliser une opération qui bénéficie à l’économie réelle. Pour les PME, cette source de financement vient à point nommé alors que les banques limitent leurs prises de risques. Des intermédiaires spécialisés se développent sur ce nouveau marché, mais plusieurs gestionnaires de fonds s’intéressent également à cette nouvelle classe d’actifs.
Selon la dernière étude publiée par State Street, 54 % des fonds de pension américains vont augmenter la part des prêts directs aux entreprises sur les trois prochaines années. En France, le mouvement émerge tout juste, mais rencontre un intérêt de plus en plus marqué, tant du côté des investisseurs que des entreprises ayant besoin de crédit, si bien que les initiatives se multiplient afin de faciliter la rencontre entre financeurs et emprunteurs.
Protection de l’épargne oblige, les particuliers ont un accès limité à cette classe d’actifs émergente. Ainsi, la limite maximale de prêt à une entreprise n’excède pas 1 000 euros, chaque projet ne devant pas dépasser 1 million d’euros. Grâce à cette contrainte, l’investisseur est incité à diversifier son risque en fractionnant le capital qu’il souhaite placer en sélectionnant les dossiers qui lui semblent présenter les meilleurs rapports rendement/risque. Il existe près d’une dizaine de plateformes Internet spécialisées dans les prêts participatifs, les dossiers présentés faisant au préalable l’objet d’un filtrage assez peu contraignant. Lendopolis exige ainsi la présentation des deux derniers bilans, du prévisionnel et un tableau de financement du projet d’investissement. Le site demande aussi la présentation d’une attestation d’information financière conçue par le Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables, partenaire de la plateforme. Au terme de l’analyse, Lendo...