La saison des taux 2021 a surpris avec des rendements plus solides que prévu. L’année 2022 s’annonce toutefois complexe pour les assureurs, entre remontée des taux et craintes sur les marchés financiers. Dans ce contexte, la garantie en capital est attaquée.
Le 6 janvier dernier, la Mutuelle d’assurances du corps de santé français (MACSF) lançait la saison des rendements 2021 de l’assurance-vie en lâchant une bombe : un taux de 2,10 %, en hausse de 55 centimes par rapport à 2020. Le directeur général du groupe, Stéphane Dessirier, s’est en outre dit très confiant en la capacité de l’actif général à délivrer ce niveau de rendement sur les cinq prochaines années. Au-delà de ce coup de com réussi, la saison 2021 s’est révélée de meilleure facture qu’anticipée. Le contrat de l’AFER a délivré 1,70 %, stable par rapport à 2020. Côté banques, aussi, les publications sont plutôt bonnes. Du fait de la mise en place d’une politique de bonus en fonction de la part d’unités de compte, la Société Générale voit le taux moyen servi à ses clients augmenter légèrement. BNP Paribas Cardif a servi 1,10 % sur ses principaux contrats, Multiplacements et Cardif Elite, en hausse de 10 points de base. Bien sûr, d’autres acteurs poursuivent l’érosion de leur rendement, à l’image de Generali. Toutefois, « la baisse des taux de rendement a été moins forte que prévu, analyse Cyrille Chartier-Kastler, fondateur du site Good Value for Money. Le rendement des actifs généraux a profité de la contribution de la poche actions, dans un environnement très porteur sur les marchés financiers ». Certains, à l’image de la MACSF, où la poche représente 8 % du fonds en euros, ont aussi profité de la performance des actifs non cotés. « Le taux de rentabilité interne de nos participations est de 15 % environ, il s’est élevé à environ 20 % sur les sorties réalisées », indique Roger Caniard, directeur financier du groupe.