Après deux années de hausse ininterrompue, le marché du crédit à haut rendement aborde le second semestre 2025 dans un environnement plus incertain. Si les fondamentaux restent solides et les rendements attractifs, les incertitudes géopolitiques et la valorisation élevée des obligations rendent la répétition de ces performances plus délicate.
Jamais deux sans trois ? Le marché du crédit euro à haut rendement a clôturé deux années de bonnes performances, l’indice ICE BofA BB-B Euro High Yield Constrained progressant de 12,2 % en 2023 puis de 8,5 % en 2024. Depuis la remontée des taux d’intérêt en 2022, la classe d’actifs offre un portage qui attire un nombre croissant d’investisseurs. Un point haut a été touché en octobre 2022, à 8,8 % de rendement, pour ensuite se réduire progressivement grâce à un dégonflement de l’inflation et une amélioration de la conjoncture. Actuellement, il tourne autour de 5,5 %, avec un niveau de spread d’environ 310 points de base.
« La performance de la classe d’actifs s’explique par la robustesse des sociétés notées high yield, qui ont bien résisté aux différentes crises des années passées », justifie Olivier de Parcevaux, gérant obligataire chez Corum Butler. Une situation qui contraste avec le passé, mais le marché du high yield s’est transformé au cours des 15 dernières années, avec une amélioration sensible de la qualité des sociétés du segment. « Les émetteurs notés BB représentent désormais 70 % du marché, contre 40 % seulement en 2007 », pointe Olivier Becker, responsable de la gestion obligataire chez Amiral Gestion. La qualité des titres émis a aussi évolué. « La part des obligations senior secured a fortement augmenté, pour représenter la moitié du marché, indique Olivier de Parcevaux. Or, ces dernières permettent en général de diviser la perte par deux en cas de défaut par...
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