Les marchés américains ont volé de record en record en 2013, le S&P 500 terminant l’année sur une spectaculaire hausse de près de 30 % (en dollar). Sur fond d’embellie de l’économie américaine, les investisseurs s’interrogent sur l’opportunité de maintenir une forte exposition sur les marchés boursiers américains alors que le consensus fait plutôt la part belle aux actions européennes. Les actions américaines sont-elles trop chères ? Doit-on s’attendre à d’importantes corrections ? Les entreprises américaines peuvent-elles encore améliorer leurs profits ?
près cinq années consécutives de hausse, il est légitime de s’interroger sur la pertinence de rester investi dans les marchés actions américains. Les anticipations de hausse des indices américains en 2014 sont très variables, selon le scénario retenu, et de nombreux allocataires d’actifs préfèrent adopter une position neutre sur ce marché, jugeant les actions américaines désormais bien valorisées. Pourtant, c’est aux Etats-Unis que les anticipations macroéconomiques sont les meilleures. «Nous anticipons une accélération de la croissance américaine, supérieure à celle du consensus. Les risques ont considérablement diminué : plus personne ne parle de “fiscal cliff” et les problèmes budgétaires sont moins importants. Le problème de la dette reviendra bien sur le devant de la scène, mais sans que cela suscite les mêmes tensions qu’en 2013», explique Gero Jung, économiste en chef chez Mirabaud AM, qui anticipe une hausse de 3 % du PIB américain en 2014.
Chez Fourpoints IM, Béatrice Philippe, qui gère le fonds Fourpoints America, est encore plus optimiste : «Depuis trois ans, nous avons une vision positive de l’économie américaine. La reprise de l’immobilier n’en est qu’à ses débuts. La croissance de ce secteur, porté par des besoins démographiques, pourrait apporter 1 % de croissance supplémentaire au PIB. Les besoins en nouveaux logements sont importants et il faudrait environ 1,5 million de mises en chantier par an pour les couvrir.» Selon la gérante, basée à New York, «la croissance pourrait avoisiner 3,5 %, voire plus, en 2014».