Une fois de plus, les indices boursiers américains ont surpris à la hausse. La situation sans précédent créée par la politique monétaire très expansive de la Fed - sans faire déraper l’inflation - et la chute du prix du pétrole, entretiennent une croissance économique que certains estiment en trompe l’œil mais que d’autres considèrent solide.

L'économie américaine confirme son retour à la croissance même si elle continue à susciter des craintes à l’occasion de la publication de tel ou tel agrégat. Ainsi, le PIB du quatrième trimestre 2014 a déçu à 2,6 %, alors que le consensus tablait sur 3,2 %. Un écart «largement imputable à une baisse sensible des dépenses gouvernementales», relativise Emmanuel Auboyneau, gérant associé chez Amplegest. Par ailleurs, la vigueur du dollar contre presque toutes les autres devises et la baisse du prix du pétrole expliquent la faible progression des bénéfices des entreprises outre-Atlantique. Convient-il de revenir vers une allocation neutre sur les actions américaines comme l’incite la combinaison d’une croissance faible et d’une forte valorisation ? «Une sous-pondération sur le marché américain est de plus en plus facile à assumer», consent Cyrille Collet, directeur de la gestion actions chez CPR Asset Management.
Pour autant, le gestionnaire reste prudent à cet égard, car il table sur une hausse de 5 % de l’indice MSCI USA, le rendement des fonds propres s’élevant à 15,7 %. «S’il est communément admis que le marché des actions américaines affiche des niveaux de valorisation assez généreux, il y a lieu de tenir compte de la hausse potentielle des profits pour les prochains trimestres alors que l’économie américaine est celle qui offre le plus de visibilité en termes de croissance économique», rappelle Virginie Robert, présidente de Constance Associés.
Prudence des allocataires d’actifs
Si les allocataires d’actifs...