Les fonds de toutes petites valeurs ne sont pas légion. La faiblesse de leur flottant, la difficulté à obtenir de l’information et des analyses financières expliquent en bonne partie une offre des plus réduites. Pourtant, tout pousse à s’intéresser à la classe d’actifs.
Les microcapitalisations font figure de grande inconnue pour la plupart des particuliers. Le seul moment où elles captent un peu de notoriété est celui de l’introduction en Bourse, puis généralement elles retombent bien vite dans l’oubli. Et pourtant, passer à côté des microcapitalisations revient à ignorer pour la seule Europe quelque 1 392 sociétés (si on se limite à l’univers de l’indice MSCI Europe Micro Cap), soit une capitalisation totale supérieure à 120 milliards d’euros. Et en matière de performance, au 30 avril 2018, l’indice a progressé de 37,42 % depuis sa création en novembre 2007, tandis que l’indice MSCI Europe a peiné à sortir de l’impact des crises de 2008 et 2011 et enregistre une hausse insignifiante de 0,62 %.
A priori, les microcapitalisations ne méritent pas le reproche selon lequel elles seraient un actif peu performant à moyen et long terme. Dans le même temps, sans aucune cohérence, ce segment de la cote serait réservé à quelques investisseurs fortunés. Certes, des sociétés de gestion spécialisées, comme Quaero Capital, se tournent plus volontiers vers les family offices que vers les plateformes grand public mais, à côté d’une offre proche du capital-risque, cette dernière propose aussi un fonds ouvert, le Quaero Capital Funds (Lux)-Smaller European Companies, accessible aux investisseurs français. En fait, l’univers très large des microcaps européennes englobe des entreprises très différentes permettant le développement de fonds aux profils...