Après une courte période d’optimisme au cœur de l’été, les investisseurs font face à de nombreux risques géopolitiques et économiques. Il est difficile, dans un environnement aussi volatil, de tenter de prédire une quelconque orientation des marchés d’ici la fin de l’année. Des arbitrages en faveur des taux commencent à se matérialiser aux États-Unis, mais en zone euro ils n’ont pas fini de monter alors que de nombreux risques plombent les marchés actions.
« Dans un environnement économique très compliqué et incertain, la volatilité des marchés reste guidée par les anticipations de politique monétaire. Après le fort ajustement à la hausse des anticipations de taux directeur depuis un mois, le niveau des taux d’intérêt nous semble plus raisonnable. Mais les banques centrales devraient maintenir un discours dur dans les prochains mois, ce qui pourrait maintenir une volatilité élevée sur les marchés », notait Xavier Chapard, stratégiste à la Banque postale AM, début septembre.
La situation n’est toutefois pas la même de part et d’autre de l’Atlantique. « Aux États-Unis, l’inflation reste un point d’attention qui contraint la banque centrale à poursuivre son resserrement monétaire plus longtemps que prévu. Or, les opérateurs de marché pensaient, à partir de juillet, que la Fed allait adopter un discours plus accommodant et infléchirait la politique monétaire au premier trimestre 2023. Mais il n’y a pas eu que des mauvaises publications économiques outre-Atlantique, car la consommation résiste bien dans un environnement de marché de l’emploi robuste et les ventes au détail montrent la résilience de l’économie américaine. Contrairement à l’Europe, les États-Unis ont connu une récession technique au premier semestre – mais cela a été principalement dû à une problématique d’offre et non pas du fait de la faiblesse de la demande. Par ailleurs, on devrait voir un ralentissement du rythme d’inflation. D’ici neuf mois, l’inflation pourrait...