Etalée sur quelques semaines, la baisse a été brutale mais rapidement suivie d’un rebond. Les fonds actions ont perdu plus de 20 % en raison de l’effet de marché mais certains styles ou thématiques tirent leur épingle du jeu.
«Le segment “fonds actions Europe” est une catégorie cœur pour tous les gérants en Europe, puisqu’il regroupe 25 % de tous les fonds actions et près de 10 % des actifs gérés par l’industrie. Toutes les sociétés de gestion qui ont des ambitions en Europe se doivent d’avoir une expertise et d’en faire un axe fort si elles veulent se développer», explique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys. En termes de part de marché, on retrouve tous les grands réseaux généralistes, Amundi, BNP Paribas AM, Deutsche Bank, Allianz GI, mais aussi beaucoup de sociétés indépendantes spécialistes comme Threadneedle, Janus Henderson, MFS, etc. «C’est une catégorie qui illustre typiquement la différence entre asset management (gestion d’actifs souvent via des mandats et fonds dédiés) et fund management avec sa distribution de fonds stars, véritables blockbusters en fonds actifs ou en ETF qui ont tous des encours supérieurs à 1 milliard d’euros.»
Depuis le début de l’année, la catégorie a perdu 23 % de ses actifs gérés, principalement sous forme d’effet de marché.Les investisseurs sont globalement restés investis dans les actions Europe, catégorie qui avait déjà fait l’objet de décollecte en 2018 et 2019.«Dans ce contexte difficile, c’est sans surprise les fonds sur des thématiques croissance, smart beta et ESG qui ont été privilégiés, au détriment des fonds value et dividendes. Du côté des acteurs, on note qu’en ce qui concerne la gestion française les généralistes restent très présents – Lyxor, Amundi, BNP Paribas AM –, mais rares sont les gérants spécialistes français comme Comgest qui arrivent à rivaliser avec les Anglo-Saxons.»