Les actifs gérés via les ETF en Europe approchent le trilliard d’euros, soit 13 % de l’actif total des fonds distribués en Europe. Le poids des ETF a été multiplié par deux en quatre ans.
« En 2020, malgré des conditions de marché difficiles, les ETF domiciliés en Europe ont continué de collecter : 79 milliards d’euros. Cette collecte nette, l’une des plus importantes des dix dernières années, à comparer par exemple aux 16 milliards d’euros de 2012 et aux 43 milliards de 2016, montre l’innocuité de cette tendance de fond. On peut donc s’attendre de nouveau pour 2021 à une collecte positive, estimée à 100 milliards d’euros, grâce au développement des acteurs anglo-saxons (BlackRock, State Street, Vanguard…) et à la dynamique et à la propension à l’innovation des acteurs européens (DWS, Amundi ETF, Lyxor, BNP Paribas Easy…) », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Toutes les stratégies de gestion sont aujourd’hui accessibles via les ETF. Longtemps réservés aux marchés actions « traditionnels », les ETF sont de plus en plus utilisés pour d’autres stratégies comme la diversification thématique, l’allocation internationale et les approches ISR/ESG. En effet, « la montée en puissance de la gestion ISR et de l’intégration croissante des critères extra-financiers dans les processus de gestion et la méthodologie des indices n’a pas échappé à la gestion passive. En 2020, les ETF ISR ont réalisé une collecte nette supérieure à celle des ETF non ISR (respectivement 42 et 37 milliards d’euros) ». Sur les 1 504 ETF distribués en Europe, 162 sont ISR. « A noter que la France se classe dans le top 5 des fournisseurs d’ETF ISR, avec trois grands acteurs : Amundi ETF, BNP Paribas Easy et Lyxor. La recomposition du paysage et la prédominance de BlackRock/iShares n’interdisent pas la montée en puissance d’autres acteurs comme Amundi, State Street ou BNP Paribas Easy », précise Jean-François Bay.