Les fonds actions monde en général et les fonds thématiques en particulier collectent légèrement depuis le début de l’année, principalement sur des thématiques esg liées au financement des énergies renouvelables ou au digital.
Avec la hausse des marchés actions depuis le début de l’année, les encours remontent fortement vers les 300 Md€ et se rapprochent ainsi du record de 318 Md€ atteint fin 2021. En plus de l’effet marché, cette croissance est aussi liée à la collecte et à la dynamique de lancements de nouveaux fonds. « Quantalys dénombre aujourd’hui 724 fonds thématiques distribués en Europe, contre 639 en 2022, et 542 en 2021, soit une centaine de nouveaux fonds et ETF par an! », indique Jean-François Bay, directeur général de Quantalys.
Toutes les sociétés s’engouffrent maintenant dans cette approche thématique, et on voit apparaître depuis le début de l’année de nouveaux fonds actifs sur la transition climatique et la biodiversité, sur la Tech (metaverse, blockchain…) ainsi que sur le thème de l’industrie et de la relocalisation (souveraineté, énergie, alimentation…) et pas mal de nouveaux ETF également. « Ce dynamisme des nouveaux entrants sur les thématiques vient effriter l’hégémonie des acteurs historiques. Les parts de marché des pionniers comme Pictet AM, Robeco, BlackRock, CPR AM ou Nordea et de leurs fonds actifs blockbusters historiques ont tendance à diminuer sous les coups de boutoir des concurrents tels que Fidelity, AXA IM, DWS ou HSBC AM. La sélection de fonds thématiques est plus complexe aujourd’hui avec l’apparition de ces nouvelles stratégies, ces nouveaux fonds et ces nouveaux entrants, mais aussi par les rotations thématiques violentes ».
Après avoir été massacrées, les thématiques de croissance rebondissent fortement avec un engouement fort pour le thème de l’intelligence artificielle (avec un rebond de + 30 % en quelques mois). Inversement, les thématiques cycliques liées aux ressources naturelles ou aux infrastructures et à l’urbanisation baissent violemment sur 2023. « Le thematic picking est donc devenu une vraie expertise entre l’allocation d’actifs et la sélection de fonds », conclut Jean-François Bay.