La pierre-papier occupe depuis longtemps une place de choix dans les allocations des clients privés. Ces derniers ne sont pas restés insensibles aux rendements offerts par d’autres stratégies alternatives, comme le private equity, la dette privée ou les dettes d’infrastructures, rendues plus accessibles.
Pourquoi investir dans les actifs réels ?
Socle du patrimoine des Français, l’immobilier cristallise les inquiétudes depuis quelques mois. Les baisses, annoncées au troisième trimestre, de la valeur de part d’une vingtaine de SCPI sur les 215 recensées par l’IEIF, sont venues rappeler que l’immobilier était un actif risqué sans garantie de capital. L’évolution du prix de la part ne peut être ignorée, mais la SCPI est avant tout un placement à long terme dont la performance est principalement fondée sur un flux régulier et robuste de revenus locatifs, qui plus est, indexés sur l’inflation. Les corrections de marché dans le sillage de la hausse des taux créent des opportunités, que certains acteurs, conservateurs les années passées et qui continuent à collecter, ont déjà commencé à saisir. Sous réserve d’être sélectif, la SCPI reste un actif de diversification pour le long terme au sein d’une allocation globale. En revanche, la prudence est de mise sur les SCI, structurellement plus fragiles que les SCPI.
Sous l’impulsion de Bercy, soucieux de flécher l’épargne des Français vers l’économie réelle, et de Bpifrance, qui a lancé plusieurs fonds ouverts aux particuliers, le private equity suscite un intérêt croissant, mais soulève aussi, depuis quelques mois, de nombreuses interrogations notamment sur les valorisations des actifs en portefeuille. Sur un horizon de long terme, le private equity, la dette privée et les fonds d’infrastructures offrent une bonne décorrélation des marchés boursiers tout en finançant des...