Après une annus horribilis en 2022, l’obligataire fait son grand retour dans les allocations à la faveur des rendements retrouvés. Mais la forte remontée des taux risque de fragiliser des émetteurs. La sélectivité estdonc de mise.
Pourquoi investir dans les fonds obligataires ?
Même si le cycle de resserrement monétaire approche de la fin, les taux devraient rester élevés. La classe d’actifs obligataire conserve donc son attractivité jamais vue depuis des années. Mais avec les inquiétudes grandissantes sur l’endettement et la solvabilité des Etats, l’attention reste portée sur le crédit. En Europe, les émissions investment grade (IG) offrent des rendements compris entre 4 % et 5 % tandis que celles notées high yield (HY) oscillent entre 7 % et 10 %.
De l’avis des gérants, le portage est suffisant pour qu’un portefeuille crédit bien diversifié soit en mesure d’absorber l’éventuel défaut d’un émetteur. En cas de nouvelle hausse de taux, ce portage peut aussi compenser une baisse du prix des obligations. La réouverture du marché primaire, avec des primes à l’émission attractives, offre également des opportunités. « Nous nous attendons à ce que les obligations et les actions retrouvent leur corrélation inverse plus habituelle à mesure que l’inflation se rapprochera des objectifs des banques centrales au cours de l’année à venir », note-t-on, par ailleurs, chez Pimco.
Quelles stratégies privilégiées ?
Sur le crédit, discernement et sélectivité sont requis, d’autant que les défauts pourraient augmenter avec le mur de maturité en 2025-2026. « Compte tenu des risques qui pèsent sur la croissance, augmenter la qualité du crédit à la fois dans l’univers de l’investment grade mais aussi du high yield nous paraît nécessaire pour limiter le risque de défaut », souligne-t-on chez Edmond de...