Plébiscités par les clients et les conseillers, les produits structurés ont bénéficié de la remontée des taux d’intérêt, qui a permis le retour des produits à capital garanti à l’échéance. Mais le changement de politique monétaire contraintles formules à s’adapter.
« Nous avons dû augmenter deux fois l’enveloppe de commercialisation », « le produit a été sursouscrit », « nous allons arrêter la période de vente avant la date prévue »… Même au cœur de l’été, l’appétit pour les produits structurés ne connaît pas de répit à en croire les retours de plusieurs distributeurs, dépassés par le succès. Les volumes de vente de ces placements à formule ont connu des progressions régulières ces dernières années pour dépasser, en 2023, les 35 Md€, selon les estimations de SRP. En 2020, ce chiffre n’était que de 15 Md. Et 2024 semble bien partie pour être un exercice solide, l’activité du premier trimestre ayant été peu ou prou équivalente à celle de l’an passé. « C’est en partie dû au fait que beaucoup de produits lancés ces dernières années étaient des autocall qui ont été rappelés sur l’année écoulée, donc les investisseurs doivent réinvestir, souligne Eloi Brézac, directeur général de Zenith Capital. Les souscripteurs d’il y a 15 ans sont peut-être revenus 10 fois depuis ! A cela s’ajoutent bien sûr de nouvelles souscriptions. »
En effet, les épargnants consacrant une part de leur patrimoine à cette classe d’actifs tendent à se montrer fidèles, tout du moins tant que la performance est au rendez-vous. « Nous avons maintenant suffisamment d’ancienneté pour avoir deux produits remboursés par anticipation, relate Marc Tempelman, cofondateur de Cashbee, qui a lancé une vingtaine de produits depuis trois ans. Nous avons constaté que la moitié des...