Depuis 2008, les marchés américains ont très largement surperformé l’Europe et le Japon. L’élection de Trump et son programme résolument protectionniste ont fait progresser les marchés de 10 % supplémentaires. Jamais l’écart de valorisation entre les Etats-Unis d’une part et le Japon et l’Europe d’autre part n’a été aussi important au cours de ces quarante dernières années», explique Antonin des Rotours, cogérant du fonds Gefip Dynamique. Faut-il pour autant vendre les marchés américains pour acheter l’Europe ? Les investisseurs semblent d’autant plus enclins à rester investis dans les marchés américains que Wall Street s’est envolée en ce début d’année. Cédric Michel, directeur commercial distribution de Fidelity International en France, constate ainsi que «les flux sur les actions américaines se sont accélérés juste après l’élection de Trump, la collecte sur ces fonds étant par ailleurs régulière et positive, et ce encore aujourd’hui. Les raisons de rester investi dans la classe d’actifs sont à la fois structurelles – faible chômage, croissance économique qui accélère et importante innovation technologique – et conjoncturelles».

En effet, comme le souligne Antonin des Rotours, «les marchés actions américains sont portés par trois thèmes : la remise à plat des accords de commerce internationaux sur lesquels nous n’avons pas encore de visibilité, la relance de l’économie par les grands chantiers d’infrastructures et la réforme de la fiscalité des entreprises. Cette dernière...