Le rebond des actions européennes depuis le début de l’année a pris de court les investisseurs et la majorité des allocataires d’actifs. De là à s’exposer à la classe d’actifs, il y a un pas que certains osent désormais franchir, d’autant que, si le marché européen se paie en ligne avec sa moyenne historique, il conserve des poches de valorisation attrayantes. De nombreux éléments plaident désormais pour une intensification des flux.
« Au fond de la longue nuit européenne des marchés, une lueur est en train de s’allumer », constate Wilfrid Galand, directeur stratégie chez Montpensier Arbevel. Depuis le début de l’année, en effet, les indices européens, DAX en tête, s’offrent un joli rebond après une longue période de purgatoire. Rebond qui a pris de court les allocataires d’actifs qui n’avaient d’yeux que pour la Bourse américaine. Ce qui les amène à reconsidérer le marché européen comme une zone investissable et à augmenter leur exposition aux actions européennes dans les gestions diversifiées. « Il y avait un fort pessimisme sur les actifs européens, mais tout ne va pas si mal en Europe. Les anticipations de croissance économique sont de 1 % pour 2025. Notre scénario central est celui d’une reprise graduelle de la consommation, avec une situation en Allemagne qui pourrait évoluer après les élections. Une coalition resserrée pourrait conduire à la mise en place d’un gouvernement plus enclin à faire de la relance budgétaire. Davantage de citoyens allemands se déclarent désormais en faveur d’une évolution de la constitution allemande sur la règle d’or budgétaire après deux années de surplace économique. Les consommateurs européens, qui ont beaucoup épargné, seront plus enclins à dépenser et à consommer d’autant que l’inflation des prix à la consommation a baissé plus vite que l’inflation salariale. Les salaires réels sont pos...