La dette émergente connaît un environnement complexe, marqué par un dollar fort et des taux d’intérêt élevés. La guerre commerciale imposée par Donald Trump suscite également des questions. Dans ce contexte mouvant, des opportunités se dessinent pour les investisseurs audacieux.
Derrière le terme uniforme de marchés émergents coexistent plus de 80 pays aux situations très diverses, plus ou moins bien gouvernés, plus ou moins riches, plus ou moins endettés. Un vivier abondant, source de multiples opportunités pour les investisseurs en dette émergente, à condition d’identifier les bons paris et de prendre les bons risques dans un marché drivé par de multiples facteurs. « Les pays émergents représentent près de la moitié de l’économie mondiale, rappelle Michaël Vander Elst, head of emerging market sovereign debt chez DPAM. Cette classe d’actifs permet d’accéder à des pays dont les perspectives de croissance macroéconomique et démographique sont favorables, dont les bilans et les institutions s’améliorent rapidement, et qui offrent en outre des rendements plus élevés et des avantages en termes de diversification. » Ce marché se scinde en deux grandes classes d’actifs : l’une libellé en devise locale et l’autre en devise forte, généralement le dollar. Les premières « témoignent d’un certain degré de maturité des marchés de capitaux domestiques, souligne Pierre-Emmanuel Hubert, gérant dette émergente chez Syncicap AM, filiale d’Ofi Invest. Ces obligations sont principalement émises par des marchés émergents plus avancés, tels que la Pologne, la Malaisie et le Mexique, et sont en grande partie destinées aux investisseurs locaux, notamment les fonds de pension et les banques locales. » Celles en devise forte couvrent un panel plus large d’émetteurs, y compris les pays dits frontières, tels que l’Angola, l’Equateur ou la Mongolie.