Instabilité fiscale et réglementaire, croissance économique atone, crainte d’une perte en capital constituent un environnement peu propice à l’investissement dans les microcapitalisations, qu’elles soient cotées ou non. Pourtant, une prise de conscience favorable à cette classe d’actifs devient perceptible.
Les Français investissent peu en Bourse. L’investissement en actions représenterait tout juste 10 % de l’épargne financière, ce qui laisse bien peu de place au segment considéré comme le plus risqué de cette classe d’actifs : celui du non-coté et des petites valeurs. Outre un tropisme bien français en faveur de l’immobilier, la recherche de placements réputés peu risqués et le goût immodéré pour les placements peu fi scalisés, ou mieux permettant de réduire l’assiette fiscale, continuent à jouer un rôle déterminant. «La fiscalité n’est pas une fin en soi… Elle ne devrait être qu’un accessoire, mais elle est quand même parfois essentielle», résume Rodolphe Guillemin, CGPI chez Novalfi , l’un des auteurs du livre sur la gestion de patrimoine publié cet été par Skandia.
Unanimité pour une pause fiscale
L’instabilité fiscale déplorée par ceux-là même qui sont à l’origine des divers remaniements des textes ne s’essouffle pas. Mais elle n’est pas la seule origine de la baisse de l’investissement dans le non-coté. «Les souscripteurs de FCPI et de FIP recherchent la réduction d’impôt mais acceptent de moins en moins l’exposition aux risques, car ils veulent avoir la certitude de récupérer leur investissement initial à l’échéance du fonds», affirme Alexandre Foulon, directeur associé chez Edmond de Rothschild Investment Partners. La crise économique et les soubresauts de la Bourse depuis plus de dix ans ont négativement impacté les performances de ces placements.
Pour relancer l’attrait des FCPR et FCPI, «il faudrait...