Ces dernières années, les investissements sur cette classe d’actifs se sont envolés, avec des taux de rendement toujours plus comprimés. Néanmoins, la hausse des taux d’intérêt a changé la donne : le montant des investissements se replie fortement. Même si la classe d’actifs continue à séduire les fonds immobiliers, les acteurs s’adaptent aux conditions de marché.
Sur un marché de l’immobilier d’entreprise en fort recul, les investissements en logistique ne font pas exception. Selon Knight Frank France, sur le marché français de l’immobilier industriel, les investissements ont atteint près de 400 millions d’euros au troisième trimestre 2023 et 1,5 milliard sur neuf mois, soit une chute de 72 % par rapport à la même période de l’an passé. Peu de grandes opérations soutiennent le marché.
Néanmoins, compte tenu des besoins, les professionnels considèrent que la classe d’actifs séduit toujours les investisseurs, même si les attentes évoluent : les marchés qui composent la dorsale (Lille-Paris-Lyon-Marseille) concentrent moins la demande au profit d’autres zones. Ce déplacement de la demande est confirmé par Arnaud Lehuédé, associé immobilier d’Epopée Gestion, dont l’OPPCI vient d’acquérir six messageries sur l’Arc Atlantique. « Les marchés de l’Arc Atlantique sont très dynamiques. Ils bénéficient indirectement d’un contexte de rareté du foncier et de loyers élevés sur les marchés qui composent la dorsale. La moitié de nos actifs immobiliers portent sur la logistique et ils sont quasiment tous situés dans le grand Ouest, car il y a une profondeur de marché excellente et des taux de vacance très bas ».
Des SCPI spécialisées qui se démarquent
Pour les fonds grand public dans leur ensemble (SCPI, OPCI et SCI), au premier semestre, d’après les données de l’ASPIM, la logistique demeure le second type d’investissement après les bureaux (16 % des opérations, à égalité avec la santé) sur...