Quelle est la place des ETF dans la gamme UFF Allocation, gérée en multigestion par Myria AM ?
Leur utilisation varie selon le profil de risque de ces quatre fonds. Au sein des fonds prudent, équilibre et défensif, les ETF sont utilisés pour une exposition au beta du marché, et ce, avec une grande marge de manœuvre et de flexi bilité dans les limites réglementaires. Selon les fonds, les ETF peuvent représenter 30 % à 60 % de l’actif, avec parfois quelque 15 % alloués sur un ETF. Avec ces enveloppes, il n’est en effet pas nécessaire de multiplier les lignes pour obtenir une bonne diversification. Nous les utilisons sur les actions et les obligations. Sur cette seconde catégorie, les ETF permettent notamment de s’exposer de manière très simple et transparente au risque de duration, une fois identifiée la partie de la courbe des taux sur laquelle se positionner.
Qu’en est-il du fonds d’allocation dynamique ?
Nous avons essentiellement recours aux ETF sur les actions, dont le poids peut varier de 20 % à 50 % de l’actif. La tendance est à une utilisa tion croissante dans le sillage de value for money – qui prône le recours à des fonds peu coûteux –, mais aussi du fait de l’incapacité depuis 2021 pour la très grande majorité des gestions actives classiques à battre les indices. Nous avons, par exemple, pour des expositions sectorielles, rem placé des fonds de gestion active par des trackers. D’une manière générale, les ETF, aussi bien pas sifs qu’actifs, sont utilisés pour les segments les plus efficients, ou vanille. En revanche, les fonds classiques restent privilégiés pour les segments inefficients, c’est-à-dire, dans notre univers d’in vestissement, sur les actions japonaises, les petites et moyennes valeurs européennes ainsi que sur les thématiques.
Quels sont vos principaux critères de sélection ?
Les deux premiers sont la classification SFDR, puisque cette gamme est classée article 8 SFDR, et les frais, dans la limite de 0,4 % s’il s’agit d’un ETF actif. Actuellement, les frais des ETF varient de 0,03 % à 0,25 %. Puis, nous évaluons le couple rendement-risque de l’ETF à la lumière de sa tracking error, de sa tracking difference et de son ratio d’information. Les ETF peuvent être indifféremment de réplication physique ou synthétique. Toutefois, sur les grands indices d’actions américaines, les ETF synthétiques sont plus avantageux, car ils peuvent percevoir le rendement brut de taxes sur les dividendes de l’indice au travers de la structuration du swap de performance, alors que l’indice net total return supporte, lui, 30 % de taxes sur les dividendes.