Entre 2016 et 2017, les craintes de récession et de déflation ont laissé la place à des perspectives d’accélération de la croissance mondiale et de reflation. Le risque de récession qui planait sur l’économie américaine s’éloigne, la fin de cycle étant reportée à 2018 voire 2019 pour ceux qui mettent de grands espoirs dans la politique de Trump. En zone euro, plusieurs voyants sont au vert.
L'année 2017 démarre aux antipodes de l’année 2016. Au palmarès des débats, la déflation et la stagnation séculaire ont laissé la place à la reflation et à sa variante américaine, la “Trumpflation”. Le nouveau président américain a donné aux investisseurs un prétexte pour changer de regard sur une économie mondiale qui n’est pas radicalement différente d’il y a six mois. Elle tourne un peu plus vite avec un prix du pétrole plus élevé, voilà l’influence décisive. En promettant une relance fiscale et de la déréglementation, Trump a su réveiller lesanimal spirits. Pour combien de temps ? Il serait hasardeux d’oublier que son protectionnisme peut enflammer le dollar et se révéler toxique pour le monde.» Ce préambule d’une étude publiée mi-janvier par les économistes d’Oddo Securities résume assez bien le sentiment général en ce début d’année.
Les principales composantes du thème reflationniste – stabilisation des prix de l’énergie, prix à la production en Chine, pressions salariales aux Etats-Unis – se sont mises en place bien avant l’élection de Trump. «Trump, avec ses promesses de relance fiscale, n’a été qu’un prétexte pour que le marché en prenne vraiment conscience», expliquent les économistes d’Oddo. L’inflation, qui ne revêt pas la même importance de part et d’autre de l’Atlantique, à l’exception du Royaume-Uni et de l’Allemagne, devrait s’imposer comme le thème majeur de 2017.
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