Dans un contexte marqué par la hausse des taux d’intérêt et une inflation élevée, les assureurs ont fait un effort sur le rendement de leurs fonds en euros. Si ce dernier est désormais plus attractif, il ne permet pas de dégager une performance réelle positive. Les assureurs continuent de plaider pour une bonne diversification des contrats vers les unités de compte.
L'assurance-vie ne connaît pas la crise. Avec 144,4 milliards d’euros de cotisations enregistrées sur l’année 2022, l’enveloppe renoue avec ses niveaux d’avant le covid-19. L’assurance-vie connaît en revanche un bouleversement majeur avec la remontée des taux d’intérêt. L’an dernier, le taux français à dix ans a en effet gagné près de 3 %. « L’année 2022 a permis une inflexion dans le monde de l’assurance-vie, commente François-Régis Bernicot, président du directoire de Suravenir. Alors que les taux négatifs sont très pénalisants pour les compagnies d’assurance-vie, l’environnement actuel nous permet de retrouver un environnement de taux attractif. »
Le fonds en euros étant un paquebot, cette hausse est encore trop récente pour se faire ressentir dans la performance. Ce qui n’a pas empêché les assureurs de servir des rendements en nette progression. « La hausse des taux de rendement s’établit autour de 70-80 points de base en moyenne, ce qui est une correction importante, mais relativement limitée par rapport à la remontée des taux d’intérêt », souligne Eric Le Baron, directeur général de SwissLife Assurance et Patrimoine. Premiers concernés : les bancassureurs, qui partaient de bas et qui sont les plus exposés à la concurrence des livrets et autres comptes à terme (voir encadré). Predica (Crédit Agricole) a frappé fort avec une hausse de 106 points de base du taux moyen servi sur ses contrats, lequel s’établit à 2,32 %. Mais les autres compétiteurs ne sont pas en reste : les...